Dirigeant de société: comment gérer votre rémunération?
Salaire, dividendes, avantages en nature… La rémunération du chef d’entreprise peut prendre plusieurs formes. Elle est encadrée différemment selon le statut de sa société.
« On s’imagine toujours que les dirigeants de TPE et PME ont une rémunération exorbitante, à l’image des grands patrons, explique Daniel Champarnaud, expert-comptable, membre du groupement France Défi. Or, la moyenne des revenus versés est comprise dans une fourchette entre le SMIC et 5000 €. Les dirigeants peuvent parfois bénéficier d’un complément de rémunération quand ils ont acquis un bon résultat, mais cela peut prendre du temps. »
À la différence d’un salarié, qui est lié à l’entreprise par un contrat de travail, le dirigeant dispose d’un mandat social qui lui confère le droit d’agir pour le compte de la société et de la représenter. En contrepartie de l’exercice de son mandat, il perçoit, non pas un salaire, mais une rémunération. Elle peut correspondre à un traitement fixe ou être proportionnelle au chiffre d’affaires ou aux bénéfices. En règle générale, les modalités de rémunération sont inscrites dans les statuts de la société et déterminées par décision collective des associés. Elles varient selon le type d’entreprise (SARL, SAS ou SA).
Manageurs: cinq façons de dire des choses difficiles
Refuser, recadrer, annoncer une mauvaise nouvelle, mais pas que : dès qu’il faut dire des choses difficiles, un manageur doit trouver les mots…
Ne pas attendre pour dire des choses difficiles
Dans la vie comme au bureau, il est tentant (et humain…) de repousser à demain ce qu’on pourrait dire le jour même. Et pourtant, parler vite et « crever l’abcès » sans attendre reste le premier commandement d’une communication efficace en entreprise.« C’est d’abord une question de respect individuel qui vous épargnera beaucoup de problèmes ultérieurs », observe Emmanuel Stanislas, fondateur du cabinet de recrutement Clémentine.
Cas classique : ce recruteur est souvent amené à dire à un candidat qu’il n’est pas pris ou promu. « Il ne faut pas attendre car un candidat que l’on n’a pas retenu peut penser qu’il est encore dans la course. » Idem avec un salarié à qui on n’a pas – encore – refusé une augmentation. Ou encore le collaborateur qui n’obtient pas les résultats escomptés et qui persiste dans certaines erreurs…
Préparer le terrain
A charge ensuite pour le manager de savoir ce qu’il va dire, où, quand et comment. « Jamais entre deux portes, jamais sous le coup de la colère, jamais sans avoir préparé son discours », recommande Sophie Letourneau.
Dirigeants: pourquoi faut-il recruter autrement?
Pour le bien de son entreprise, un dirigeant a intérêt à sortir des schémas issus de son éducation ou de son expérience et à encourager la diversité. Mode d’emploi pour recruter autrement.
Le saviez-vous ? Selon une étude publiée en 2018 par le cabinet OasYs Consultants, près des trois quart des cabinets de recrutement confessent soumettre le « même » candidat (entendez avec un profil, une formation ou un parcours identique au prédécesseur) à leurs clients dans plus d’une mission sur deux.
À qui la faute ? Ils ne font, en général, que répondre au désir, conscient ou pas, des recruteurs. « Les clones rassurent, déplore Quentin Guilluy, dirigeant d’Andjaro, une entreprise spécialisée dans les applications dédiées aux ressources humaines. Les employeurs estiment, à tort, que ces candidats seront opérationnels plus rapidement alors qu’il y a tant à gagner dans la diversité. » Issu lui-même d’un milieu populaire, cet entrepreneur invite les employeurs à éviter « l’entre soi », dans l’intérêt de l’entreprise autant que de ses clients.
Comment réussir son pitch de présentation d’entreprise?
Le pitch de présentation d’entreprise est le moyen pour mettre en avant les atouts d’une structure dans l’espoir d’obtenir des financements. Mais l’exercice est loin d’être aisé à maîtriser.
Pour un entrepreneur à la recherche de financements, le pitch de présentation est devenu un passage obligé. Mais susciter l’attention et démontrer la solidité de son projet en quelques minutes, cela ne s’improvise pas. Les conseils à suivre pour réussir l’exercice.
Pitch de présentation d’entreprise : adapter son discours
Un pitch se construit en fonction du contexte. L’objectif et la demande du chef d’entreprise doivent transparaître de manière claire. « Trop souvent le discours se termine sans que l’on sache ce qu’il veut », constate David Chichery, expert-comptable chez Michel-Creuzot, membre du groupement France Défi, qui participe à des préparations au pitch dans un incubateur orléanais.
De même, il faut adapter ce que l’on dit aux attentes de ses interlocuteurs.« Lorsque l’on cherche des fonds, la présentation sera plutôt orientée sur le financier. Si l’on parle à des investisseurs, il faudra mettre en avant la possibilité pour eux de sortir avec une plus-value, tandis que si l’on s’adresse à un banquier, on cherchera à le rassurer sur sa capacité à rembourser un emprunt au long cours », détaille le spécialiste.
Manageurs: évitez le surmenage!
Combattre le surmenage est une nécessité. Ainsi vous préservez votre santé et en acceptant de déléguer vous gagnez en efficacité.
Elle sait de quoi elle parle. Si Anne Everard a souhaité publier un « Guide du burn-out » (ed. Albin Michel), c’est parce qu’elle-même a réagi trop tard. « Au début de ma carrière, quand j’arrivais au travail, j’avais trois fax dans mon bureau, résume cette juriste, fondatrice du bureau de conférenciers « Read My Lips ». Non seulement les sollicitations ont augmenté, mais nos rythmes de vie se sont accélérés de façon phénoménale. Aujourd’hui, nous recevons des dizaines de messages au bureau comme à la maison, nous sommes joignables partout et notre niveau de stress augmente malgré nous. » Elle même a été emportée par une vague un matin, assommée par un burn-out parce qu’elle n’a pas su demander de l’aide ou déléguer. Mais ce n’est pas une fatalité.
La force du travail d’équipe
La posture du manageur a et doit changer. L’époque où il scandait intérieurement – et extérieurement – des formules du type « Moi, je gère ! » a vécu. Non seulement un emploi est un travail d’équipe, mais cet individualisme d’un autre temps peut même s’avérer dangereux, mettre en danger la santé d’un manageur et, par la même occasion, entraver le développement de l’entreprise. Une personne seule ne peut toujours tout régler. Bien au contraire…
Marchés publics: un casse-tête pour les PME?
Les PME et TPE peinent encore à accéder à la commande publique par crainte notamment des démarches administratives. Pourtant, l’Etat a mis en place des coups de pouce pour les encourager ces dernières années.
Trop lourdes, chronophages, réservées aux grandes entreprises, les procédures d’appels d’offres dans le cadre de marchés publics découragent plus d’une petite et moyenne entreprise française. Résultat, celles-ci se ferment des portes sur la base de bons nombres de préjugé et aussi de quelques réalités… Représentant plus de 90 % des entreprises, les PME ne contribuent qu’à 25% seulement du montant total des marchés publics selon les estimations du sénateur (PS) du Doubs Martial Bourquin, auteur en 2015 d’un rapport sur le sujet.
Marchés publics : une issue incertaine
Mais quels sont réellement les obstacles auxquels sont confrontées ces entreprises ? “Aujourd’hui, c’est vrai que répondre à des marchés publics, c’est respecter des règles et un formalisme éloigné du principe du devis, de la parole donnée dans un commerce”, explique Olivier Demilly, associé au cabinet Odialis spécialisé dans la performance des marchés publics. Ce formalisme est avant tout administratif. En effet, l’entreprise doit constituer un solide dossier de réponse d’appel d’offres (un mémoire technique, un bordereau de prix, un K-bis, un Rib, documents fiscaux…) pour des prestations supérieures à 25 000 euros.
Recrutement: l’autre n’est pas le reflet de soi
L’autre n’est pas le reflet de soi, il faut en tenir compte dans le recrutement. S’enrichir de la différence est payant et, en s’ouvrant à de nouveaux profils l’entreprise peut devenir plus performante.
Quand elle a fondé Habiteo, une start-up spécialisée dans les visites virtuelles de biens immobiliers neufs, Jeanna Massa a vu « large ». Parmi ses développeurs, figurait un ancien sous-officier de la gendarmerie nationale en reconversion. Elle n’a pas non plus hésité à embaucher une jeune stagiaire colombienne et une comptable enceinte. Des choix qui peuvent surprendre. « Ce n’est pas de la diversité pour de la diversité, observe-t-elle. Toutes ces personnes étaient avant tout des profils compétents dont nous avions besoin pour prospérer. »
Tirer partie des talents
Cette entrepreneuse, ambassadrice de la diversité au sein de la French Tech, ne le sait que trop : l’autre n’est pas le reflet de soi.
« L’écosystème français ne peut pas reposer que sur une frange privilégiée de la population, issue des mêmes écoles et, souvent, majoritairement masculine. Il faut s’ouvrir à d’autres formes d’intelligence. Il faut penser contre soi, car il y a des talents partout autour de nous… » Jeanna Massa, PDG d’Habiteo
Une démarche citoyenne mais également économiquement payante. Une étude de France Stratégie, publiée fin 2016 et prônant une meilleure prise en compte de la diversité au sein de l’entreprise, avance même un gain possible de 6,9 % du PIB !
Pourquoi faut-il valoriser l’échec dans l’entreprise?
Ils ont échoué, et alors ? Pour beaucoup de salariés et d’entrepreneurs, cette expérience douloureuse peut servir de tremplin vers une vraie réussite. Valoriser l’échec, c’est entretenir la créativité.
Quand Pauline Laigneau, la co-fondatrice de Gemmyo, un site de vente et de création de bijoux, a été invitée à s’exprimer au FailCon, une série de conférences dédiées à l’échec, elle a accepté bien volontiers.
Se remettre en question
Objectif de cette tribune : permettre à des manageurs de confesser leurs plus beaux accidents de parcours.
« Deux ans avant de lancer mon entreprise actuelle, j’avais déjà lancé une société qui a lamentablement échoué. Mais j’en ai tiré des leçons et je me suis remise en selle un an plus tard avec un projet qui me correspondait davantage. Il ne faut pas diaboliser l’échec car il ne signifie qu’une seule chose, que l’on a pris un risque » Pauline Laigneau, co-fondatrice de Gemmyo
Si aujourd’hui, tout lui sourit, Pauline Laigneau le doit aussi à ses échecs, dit-elle. « Au FailCon, j’ai ainsi choisi de parler d’un autre échec beaucoup plus personnel, à savoir le concours de l’ENA, qui a été un vrai moyen de me remettre en question. J’avais fait de grandes études pour faire plaisir à mon père mais ce n’était pas ma voie. Le jury m’a rendu service et j’ai arrêté les études pour entreprendre. »
Congé de solidarité familiale: quelles sont les règles?
Les salariés peuvent bénéficier d’un congé spécifique afin d’accompagner leurs proches en fin de vie. Le congé de solidarité familiale ne peut être refusé, mais sa durée est limitée dans le temps.
Lorsqu’une personne de son entourage est affectée par une maladie grave ou incurable, un salarié peut être très mobilisé en dehors de l’entreprise. Afin de lui permettre de faire face à cette situation et de lui libérer du temps pour accompagner un proche en fin de vie, la loi prévoit un congé spécifique dit de « solidarité familiale ».
« Par un proche, on entend un ascendant, un descendant, un frère, une sœur ou une personne partageant le même domicile que le salarié », précise Michel Brisson, responsable juridique et paie chez Audeca, membre du groupement France Défi. Le salarié peut demander un congé de solidarité familiale lorsque l’une de ces personnes souffre d’une pathologie mettant en jeu son pronostic vital, qu’elle se trouve dans une phase avancée ou terminale d’une affection incurable.
Comment gérer un abandon de poste?
L’absence prolongée et injustifiée d’un salarié peut conduire à son licenciement. Mais l’employeur doit réagir avec circonspection face à un abandon de poste.
Un salarié qui sans explication ne remet plus les pieds au travail, cela n’est pas exceptionnel. Les abandons de poste ne sont pas rares voire même récurrents dans certains secteurs comme le bâtiment ou l’hôtellerie-restauration. Pour le salarié souhaitant quitter son entreprise, ce peut être un moyen d’obtenir un licenciement, qui ouvre droit aux allocations chômage, contrairement à la démission. Mais pour l’employeur, il s’agit d’une situation à gérer avec prudence.
48 h pour justifier une absence
Inutile de se précipiter dès le constat d’une absence impromptue d’un salarié. Il dispose d’un délai de 48 h pour prévenir son employeur. « La première chose à faire est d’essayer de comprendre les raisons de son absence qui peut sembler injustifiée au départ et finalement s’expliquer par une hospitalisation ou le décès d’un proche », rappellent Ghania Kempf, responsable missions RH et Maryne MELLAZA, juriste, du groupe Laflute et associés membre du groupement France Défi.