Dirigeants: anticipez les questions pratiques pour assurer la survie de l’entreprise
Préparer la survie de l’entreprise après son décès, une des missions essentielles du dirigeant. Mais au-delà des questions de transmission, il faut également tenir compte des aspects pratiques pour faciliter la poursuite de l’activité.
Difficile d’envisager son décès. Lorsqu’ils le font, les chefs d’entreprises ont tendance à anticiper les questions de transmission plutôt que les aspects pratiques susceptibles de permettre la poursuite de l’activité de l’entreprise, au lendemain de leur disparition. C’est pourtant une vraie problématique. « Dans les TPE, PME, le chef d’entreprise joue souvent un rôle très polyvalent et très important. Ce sont elles qui souffrent le plus si rien n’est prévu », avertit Olivier Sanchez, expert-comptable du cabinet Yzico, membre de France Défi.
Survie de l’entreprise: pensez aux aspects opérationnels
Il importe donc de réfléchir aux moyens de faciliter les choses sur le plan opérationnel. « On peut d’abord s’interroger sur le type d’activité de l’entreprise. Si elle est très réglementée, très technique ou très intégrée dans un circuit de distribution ou de production, cela change la donne. Il faudra se tourner vers l’ordre régissant l’activité, préparer un transfert de savoir-faire ou envisager la question du décès du dirigeant avec les entreprises partenaires », explique l’expert-comptable. La réflexion doit aussi tenir compte de la taille de l’entreprise, et du rôle du dirigeant, sur le plan technique, managérial ou commercial par exemple.
Contrôle de gestion: comment le mettre en place?
C’est une démarche d’amélioration continue qui apporte de la visibilité sur la performance d’une activité. Mais un contrôle de gestion ne sera utile que si l’on respecte quelques étapes détaillées.
Avoir conscience de son intérêt
Idriss Emadaly est un spécialiste du contrôle de gestion, expert-comptable et commissaire aux comptes chez Audit Expert Gestion, membre du groupement France Défi, il en avait même fait le sujet de son mémoire. Première étape pour un contrôle de gestion réussi selon lui, bien en mesurer les enjeux. « Sa mise en place permet d’avoir une parfaite connaissance des processus du contrôle interne, et en cas de carence, de les sécuriser. Et une fois en place, elle permet de piloter avec des indicateurs clés la performance et de prendre des décisions avisées. »
Passage en société: atouts et contraintes
Passage en société: atouts et contraintes
Auto-entrepreneurs, free-lance, indépendants… Et si vous passiez votre activité en société?
Évolution classique dans la vie d’un entrepreneur, le passage en société n’en demeure pas moins un projet singulier, aux objectifs variés. Le mener à bien implique de se projeter sur l’avenir, de trancher des questions parfois délicates et de s’acquitter de nombreuses formalités.
Bénéficier tout au long de ce parcours de l’accompagnement d’un expert-comptable, c’est donc mettre toutes les chances de son côté. Fin connaisseur de votre entreprise disposant, avec ses collaborateurs et partenaires, d’un large champ de compétences et d’expertise, il vous apporte analyse et conseils pour définir au mieux vos attentes et trouver les solutions juridiques, sociales et fiscales les plus adaptées à votre situation.
Secret professionnel: quelles sont les obligations des experts-comptables?
Un chef d’entreprise doit pouvoir compter sur la discrétion des professionnels qui le conseillent. Eclairage sur les conditions d’exercice et les limites du secret professionnel.
A l’instar des avocats, médecins ou encore pharmaciens, l’expert-comptable est soumis au secret professionnel, pour toute information obtenue via l’exercice de son métier. Sauf que celui qui régit la profession d’expert-comptable a son lot de spécificités.
« A la différence des avocats, qui ne sont pas obligés de garder le secret entre eux, la levée du secret entre confrères implique des restrictions », nuance Jean Chenebeau, directeur associé du cabinet ACG et élu au conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Toulouse.
Il ne s’expose pas seulement professionnellement en cas de violation. Son secret professionnel a un fondement juridique : son non-respect prévoit une condamnation au pénal pouvant s’élever à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
« On ne peut être libérés du secret professionnel que par la loi, la jurisprudence ou face à la force publique, dans le cadre d’enquêtes judiciaires », révèle Jérôme Willard, associé au cabinet d’expertise comptable Astria, membre du groupement France Défi. Ainsi, la communication de renseignements entre l’expert-comptable et le commissaire aux comptes sur demande de ce dernier est autorisée car prévue par la loi.