Apprentissage: ce qui va changer pour les employeurs
En février dernier, le gouvernement a dévoilé sa réforme de l’apprentissage, avec pour objectif de donner un nouveau souffle à ce mode de formation. Zoom sur quelques-unes des mesures qui devraient entrer en vigueur en septembre 2018.
En France, seulement 7 % des jeunes français sont en apprentissage contre 15 % dans les pays européens où le taux de chômage est plus bas que dans l’Hexagone. Partant de ce constat, le gouvernement a décidé de modifier le cadre de l’apprentissage, avec l’objectif de le relancer. Premier changement ? La limite d’âge pour se former par cette voie. « Il sera de 30 ans, contre 26 jusqu’ici, ce qui pourra permettre aux entreprises d’intégrer des apprentis plus matures, suivant des cursus dans l’enseignement supérieur, dont on peut penser qu’ils seront plus rapidement opérationnels », explique Alexandra Despres, directrice associée du département social du cabinet d’expertise comptable Michel Creuzot, membre du groupement France Défi.
Compte personnel d’activité: valoriser son engagement
Depuis le 1er janvier 2017, un nouveau dispositif créé par la loi « Travail » du 8 août 2016 permet de garantir la sécurisation des parcours professionnels. Il s’agit du compte personnel d’activité (CPA) qui réunit dans un compte unique le compte personnel de formation, le compte personnel de prévention de la pénibilité et le compte d’engagement citoyen.
Le compte personnel d’activité permet à tout un chacun de faire évoluer sa carrière tout en préservant son intégrité physique et mentale et en faisant valoir son engagement citoyen. De plus, les salariés recevant de manière dématérialisée leurs fiches de paie pourront les avoir à disposition au sein du compte personnel d’activité.
Alternance: un investissement intéressant?
Un alternant, combien ça coûte? Est-ce rentable? Embaucher en alternance peut être une belle opportunité, à condition de ne pas oublier le principal objectif de ce mode de formation.
Recruter en alternance, l’idée peut séduire. Et souvent en raison des bénéfices financiers accordés à ce type de recrutement. « La question se pose souvent des avantages et inconvénients de l’apprentissage. La tentation est grande de prendre un apprenti parce que ça ne coûte pas cher. » relève Alexandra Desprès, responsable du service social et associée du cabinet Michel Creuzot, membre du groupement France Défi.
Un investissement qu’il est pourtant difficile d’apprécier tant les critères permettant de l’évaluer sont variables. Le coût pour l’entreprise sera en effet fonction de l’âge de l’alternant, de son niveau, de la durée de la période de formation et du type de contrat. Mais aussi de la taille de l’entreprise, du nombre d’apprentis et de la région d’exécution du contrat. Difficile dans ces conditions de donner un montant de ce que devra débourser le chef d’entreprise. Tout est au cas par cas.