Dirigeant de société: comment gérer votre rémunération?
Salaire, dividendes, avantages en nature… La rémunération du chef d’entreprise peut prendre plusieurs formes. Elle est encadrée différemment selon le statut de sa société.
« On s’imagine toujours que les dirigeants de TPE et PME ont une rémunération exorbitante, à l’image des grands patrons, explique Daniel Champarnaud, expert-comptable, membre du groupement France Défi. Or, la moyenne des revenus versés est comprise dans une fourchette entre le SMIC et 5000 €. Les dirigeants peuvent parfois bénéficier d’un complément de rémunération quand ils ont acquis un bon résultat, mais cela peut prendre du temps. »
À la différence d’un salarié, qui est lié à l’entreprise par un contrat de travail, le dirigeant dispose d’un mandat social qui lui confère le droit d’agir pour le compte de la société et de la représenter. En contrepartie de l’exercice de son mandat, il perçoit, non pas un salaire, mais une rémunération. Elle peut correspondre à un traitement fixe ou être proportionnelle au chiffre d’affaires ou aux bénéfices. En règle générale, les modalités de rémunération sont inscrites dans les statuts de la société et déterminées par décision collective des associés. Elles varient selon le type d’entreprise (SARL, SAS ou SA).
Divorce du dirigeant: attention au statut du conjoint!
Associé, collaborateur ou salarié, selon le statut du conjoint, le divorce du dirigeant n’a pas les mêmes conséquences… Mais l’entreprise peut dans tous les cas se trouver fragilisée.
Pour un chef d’entreprise, les conséquences du divorce dépassent le cadre de sa vie personnelle. Une séparation peut mettre en péril son activité. C’est d’autant plus vrai lorsque son conjoint fait partie de l’entreprise. Pour limiter les dégâts, l’entrepreneur a tout intérêt à bien réfléchir au choix de son régime matrimonial. Il lui faut aussi prendre en compte le statut de son conjoint (associé, collaborateur ou salarié).
Divorce du dirigeant d’entreprise : attention aux montages
« Des montages réalisés en vue d’obtenir une certaine protection sociale peuvent se retourner contre lui. C’est le cas, par exemple, si il a choisi de désigner son conjoint ou sa conjointe comme gérant non exploitant pour lui faire bénéficier du statut de salarié», avertit Jean-François Boulier, expert-comptable chez Badreau & associés, membre de France Défi. En cas de divorce, c’est le gérant qui a la main sur l’entreprise. Mieux vaut donc opter pour une organisation où l’exploitant en conserve la maîtrise.
Divorce du chef d’entreprise: les conséquences du contrat de mariage
Le régime matrimonial choisi par le chef d’entreprise détermine en grande partie les conséquences possibles d’une séparation, qui peut être désastreuse pour l’entreprise.
Le divorce du chef d’entreprise, situation difficile sur le plan personnel, peut également mettre l’entreprise en péril par ses conséquences juridiques et financières. Mieux vaut donc avoir envisagé cette éventualité et mis en place des protections, qui passent d’abord par le choix de son régime matrimonial.
Les risques de la communauté
À défaut d’avoir rédigé un contrat de mariage, les époux sont soumis au régime de la communauté de biens réduite aux acquêts. Tous les biens acquis à compter du mariage – donc l’entreprise si elle est créée ou acquise après – leur appartiennent en commun. Le chef d’entreprise doit obtenir l’accord de son conjoint pour certaines décisions comme la vente du fonds de commerce, par exemple.
En cas de séparation, il devra, pour conserver l’entreprise, verser la moitié de sa valeur à son époux. S’il ne dispose pas d’autres ressources, cela peut l’obliger à vendre pour disposer de cette somme. « Le conjoint peut en outre jusqu’au prononcé du divorce revendiquer la qualité d’associé de l’entreprise, ce qui peut vite mener à des blocages », explique Violaine Savant-Ros, expert-comptable chez ACG, membre de France Défi.
Comment bien présenter son bilan à son banquier?
Bien présenter son bilan à son banquier est l’occasion d’instaurer un lien régulier et un climat de confiance. Conseils.
La transparence et la communication sont des principes clefs pour une relation apaisée entre un chef d’entreprise et son banquier. C’est dans cet esprit qu’il est recommandé de présenter son bilan à son conseiller bancaire à la fin de chaque exercice. Si cela n’a rien d’obligatoire, les banquiers ont tendance à réclamer ce bilan, il est donc préférable d’anticiper cette demande.
Chef d’entreprise : facilitez vos relations avec votre banquier
« Dans l’idéal, on prend les devants en envoyant le bilan et en demandant un rendez-vous avec le banquier », conseille Mathieu Thiersé, expert-comptable chez Ciklea, membre du groupement France Défi. Obtenir que le rendez-vous se déroule dans l’entreprise donnera au banquier l’occasion de mieux la connaître.
Bien préparer ses arguments
Une fois le rendez-vous pris, il faut bien sûr s’y préparer : identifier les informations que l’on souhaite mettre en avant, les points susceptibles d’être soulevés par le banquier et la manière de les expliciter.
Choisir qui gérera l’entreprise: comment trouver le bon mandataire?
Pour protéger son entreprise en cas de décès, le dirigeant peut conclure un mandat à effet posthume. Ce dernier lui permet de désigner un mandataire chargé de gérer l’entreprise après son décès pour le compte de ses héritiers.
Afin d’éviter que son entreprise ne soit empêtrée dans une période d’incertitude et de favoriser une prise de relais rapide au lendemain de sa disparition, le chef d’entreprise peut désigner de son vivant une personne pour administrer temporairement son entreprise à son décès. Il doit pour cela mettre en place un mandat à effet posthume, chez le notaire. Très utile pour assurer la continuité immédiate de l’entreprise, cette mesure suppose évidemment de déterminer à qui confier le mandat, qui peut être prévu pour une période de 2 à 5 ans.
Désigner un mandataire: des critères à respecter
Il faut tout d’abord respecter certains critères. Ainsi, le mandataire doit jouir de sa pleine capacité physique et, puisqu’il aura à administrer l’entreprise, ne pas être frappé par une interdiction de gérer. « Dans le cas où le chef d’entreprise exerce une activité réglementée, le mandataire doit également disposer des habilitations nécessaires », précise Stéphane Lambert, expert-comptable au cabinet Michel Creuzot, membre du groupement France Défi. Enfin pour que le mandat soit valable, il faut qu’il ait été accepté devant le notaire.
Accident de travail d’un salarié: quelle est la responsabilité du chef d’entreprise?
Un accident du travail est si vite arrivé…Mais l’employeur ne sait pas toujours comment réagir face à cette situation et les risques que cela peut engendrer si sa responsabilité est engagé. Mise au point.
En matière de santé et de sécurité, une obligation de sécurité de résultat pèse sur le chef d’entreprise à l’égard de ses salariés. « Cela signifie qu’il ne doit pas se contenter de mettre en place des mesures de sécurité, mais qu’il doit tout faire, y compris de la prévention, pour qu’il n’y ait pas d’accident du travail. C’est une responsabilité très lourde et une obligation à laquelle on ne peut pas déroger sous peine de conséquences très importantes », prévient Stéphane Finore, conseil expert social chez Acofi, membre du groupement France Défi.
Si un accident du travail survient, la première obligation du chef d’entreprise consiste à le déclarer auprès de la sécurité sociale. « Il doit le faire dans les 48 heures de la connaissance des faits. Qu’il y ait eu des témoins ou pas, ou que l’employeur doute de la véracité des faits, il peut simplement émettre des réserves quant à la réalité de l’accident, s’il en a, dans sa déclaration », précise le spécialiste. Si le salarié est arrêté par la suite ce sont alors les règles d’indemnisation habituelles qui s’appliquent.
Chef d’entreprise: facilitez vos relations avec votre banquier
La banque représente un partenaire incontournable de l’entreprise. Pourtant, entre le chef d’entreprise et son banquier, les tensions et les incompréhensions ne sont pas rares. Le point sur les conseils à appliquer pour faciliter ces relations.
Lorsque le chef d’entreprise choisit sa banque ou cherche à convaincre une banque – et un banquier – de le suivre dans son projet, les chiffres comptent évidemment beaucoup. Mais ce n’est pas tout.
Partez du bon pied
Dès le début, il importe de se sentir en confiance avec celui qui est amené à devenir son conseiller. « On va plutôt chercher l’intuitu personae avec le banquier. La relation de confiance va s’établir en fonction de sa rapidité à instruire le dossier, mais aussi du contact client, de sa disponibilité, de sa capacité à donner des conseils », explique Stéphanie Gueutin, expert-comptable du cabinet Anexis, membre de France Défi.
Nouvelles pratiques managériales: comment les mettre en place?
Avoir envie de changer, c’est déjà bien. Mais mettre en place de nouvelles pratiques managériales peut s’avérer plus délicat. Pour y parvenir, Ghania Kempf, responsable juridique et membre de France Défi, s’est formée au coaching. Elle livre cinq conseils à suivre.
S’intéresser à la question des pratiques managériales
Il y a un temps pour tout. Même si elle s’est longtemps intéressée à la question, Ghania Kempf, la responsable juridique (RH) du cabinet d’expertise-comptable Groupe Laflute et Associés, membre du groupement France Défi, se souvient avoir eu une véritable révélation après une conférence de Francis Boyer. Cet ancien cadre s’est justement spécialisé en innovation managériale pour aider les entreprises à réussir leurs transformations stratégiques, culturelles et organisationnelles. « Ses études m’ont convaincue que plaisir et le travail n’étaient pas incompatibles », se souvient-elle.
Réussir la prise en main de l’entreprise
L’heure est venue pour le repreneur de passer à l’action. Comment réussir la prise en main de l’entreprise? Quelles précautions prendre? De quels outils s’aider? Premier aperçu…
Les défis à relever pour le repreneur d’entreprise ne prennent pas fin avec la signature de l’acte de cession. Une fois l’entreprise devenue sienne, il doit endosser son nouveau rôle de dirigeant rapidement sans en oublier aucune facette pour réussir la prise en main de l’entreprise. « Surtout lorsqu’il reprend une PME, le chef d’entreprise va devoir assurer toutes les fonctions, de la production à l’administratif en passant par le commercial, la logistique, le management. Ce peut être difficile car le repreneur a souvent un côté du métier qui lui plaît davantage, mais il ne doit pas négliger le reste », explique Simon Vasener, expert-comptable du cabinet Sodecc, membre du groupement France Défi.
Comment bien monter son plan de reprise?
Comment bien monter son plan de reprise?
Pour préparer au mieux son projet de reprise, le candidat doit établir un plan pour définir les meilleurs choix stratégiques et opérationnels. Zoom sur les différents points à analyser.
Après avoir identifié une cible intéressante et évalué cette entreprise, le candidat à la reprise dispose des informations nécessaires pour préparer son plan de reprise. « Il doit s’interroger sur les raisons pour lesquelles il souhaite reprendre cette entreprise, ce qu’il veut en faire et où il veut l’amener. L’idée est ensuite de traduire cela en chiffres et de voir si l’opération est tenable ou pas », explique Pascal Carage, du cabinet Roosevelt et associés, membre du groupement France Défi.