Avez-vous les bons réflexes en matière de cybersécurité?
Contrairement à certaines idées reçues, près de huit cyberattaques sur dix viseraient les PME. Il est donc urgent d’acquérir les bons réflexes en matière de cybersécurité. Avec l’aide méconnue, aussi, des commissaires aux comptes.
Le savez-vous vraiment ? « Qui me menace et comment ? », « Quelles sont les conséquences pour les victimes de cyberattaques ? » ou encore « Quelles sont les règles d’or de la sécurité ? » Voici trois questions, parmi beaucoup d’autres, posées par le MOOC de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), accessible gratuitement jusqu’en avril 2020. Au sommaire : des mini-cours, des quiz et surtout une mine d’informations pour s’initier aux bons réflexes en matière de cybersécurité, approfondir ses connaissances, et ainsi agir efficacement sur la protection de ses outils numériques. « La complexité des menaces, le coût, le manque de personnel et de temps sont souvent autant d’arguments pour justifier un moindre intérêt porté à la sécurité informatique au sein des petites structures, prévient Guillaume Poupard, le directeur général de l’ANSSI dans le « Guide des bonnes pratiques » de l’informatique. Ces questions sont pourtant essentielles et relèvent souvent de réflexes simples. Il ne faut pas oublier que devoir remédier à un incident dans l’urgence peut s’avérer bien plus coûteux que leur prévention. »
Les commissaires aux comptes sont utiles!
Initiée fin 2017, à la demande des ministres de l’économie et de la justice, la mission de l’Inspection générale des finances (IGF) consistait à mesurer le rôle de la présence du commissaire aux comptes dans les PME. Dans son rapport « La certification légale des comptes des petites entreprises françaises », cette mission a récemment conclu que la présence du commissaire aux comptes n’était pas justifiée !
L’IGF préconise le relèvement des seuils d’audit, conformément à la directive européenne : un bilan de plus de 4 M€, un CA HT supérieur à 8 M€ et un effectif de plus de 50 collaborateurs. Des seuils uniques quelle que soit la forme juridique de l’entreprise.
Le gouvernement doit annoncer prochainement ses décisions dans le cadre de la loi PACTE.
Un choc pour la profession qui conteste les conclusions du rapport de l’IGF. La Compagnie nationale des commissaires aux comptes a publié un livre blanc avec ses propres propositions, et affirme : « les entreprises avec commissaires aux comptes présentent un taux de défaillance de 10,9% contre 18,40% sans commissaire aux comptes. Le taux de liquidation judiciaire est de 4,2% avec un commissaire aux comptes et 11,6% sans. »
Sur le terrain, les professionnels du groupement France Défi constatent au quotidien l’utilité du commissariat aux comptes. Témoignages.