Compte bancaire professionnel: est-ce une obligation?
Impossible de créer son entreprise sans ouvrir un compte bancaire distinct. Mais faut-il pour autant passer par un compte bancaire « professionnel », plus coûteux qu’un compte classique?
C’est un prérequis obligatoire, y compris pour les auto-entrepreneurs. Lorsqu’on créé son entreprise, il faut impérativement ouvrir un compte bancaire « professionnel » – autrement dit, séparé de tout compte bancaire personnel, pour que les opérations effectuées par l’entreprise restent bien claires au niveau comptable.
Or, tout créateur d’entreprise le sait bien : les comptes bancaires « professionnels » tels qu’ils sont proposés par les banques pratiquent des frais bien plus élevés que ceux des comptes particuliers, y compris pour de simples opérations financières limitées aux virements et débits. Des frais qui peuvent paraître dissuasifs, notamment pour les entrepreneurs individuels et plus généralement ceux qui n’ont pas besoin de services bancaires spécifiques.
En principe, ces derniers pourraient donc être fondés à ouvrir un simple compte classique, du moment qu’il reste distinct de toute autre activité. Mais en réalité cette pratique s’avère assez délicate et même financièrement risquée.
Entrées d’argent exceptionnelles pour l’entreprise: comment les traiter?
Lorsqu’une entreprise reçoit des entrées d’argent exceptionnelles, non liées à son activité courante, elle doit savoir les traiter sur le plan comptable comme fiscal…
La gestion des entrées d’argent exceptionnelles ne s’improvise pas.
Le plan comptable général, qui définit les règles comptables applicables aux entreprises, comprend certes un compte dédié aux « produits exceptionnels », le compte 77 et ses sous-comptes. Mais toutes les entrées inhabituelles ne l’intègrent pas.
« En cas de produit non régulier, il faut bien s’interroger sur la nature de la charge que ce produit vient compenser. Si plusieurs options comptables sont possibles, il y a ensuite une vraie réflexion à mener avec son expert-comptable, pour voir quel ratios du compte de résultat on peut ou veut améliorer », explique Henry-Pierre Miécaze, expert-comptable et dirigeant du cabinet Hexo, membre du groupement France Défi.