Quelles sont les conditions de l’ouverture de l’assurance chômage aux TNS?
Les travailleurs non salariés (TNS) peuvent désormais prétendre à une allocation chômage. Mais celle-ci n’est octroyée que dans des conditions strictes. Décryptage de l’ouverture de l’assurance chômage aux TNS.
Depuis le 1er novembre dernier, la réforme de l’assurance chômage a ouvert un nouveau droit à l’indemnisation pour les travailleurs indépendants. Une première. « Jusqu’à présent les artisans, commerçants, les travailleurs non-salariés (TNS) n’étaient absolument pas protégés », rappelle Yannick Loubière, expert-comptable chez CL expertise, membre de France Défi.
Ouverture de l’assurance chômage aux TNS : qui est concerné ?
Désormais, en cas de chômage, ils pourront prétendre à une allocation de 26,30 € par jour soit environ 800 € par mois, pendant 6 mois, à partir de la date de leur inscription comme demandeur d’emploi. Toutefois, les conditions d’accès à cette allocation limitent la portée de cette réforme. Evidemment, elle ne concerne que les personnes effectivement en recherche d’emploi et inscrites comme telles auprès de Pôle Emploi.
Une indemnisation forfaitaire
S’ajoutent à cela des conditions de revenus. L’activité préalablement exercée devra avoir généré au moins 10 000 € par an, sur les deux dernières années.
En revanche, l’indemnisation étant forfaitaire, elle sera la même pour un entrepreneur qui aurait généré 30 000 €. Il n’y a pas de proportionnalité
Yannick Loubière,expert-comptable
D’autre part, l’allocation est versée sur condition de ressources. Le nouveau demandeur d’emploi devra, pour y avoir droit, disposer de ressources personnelles inférieures à 559,74 € par mois, soit le montant du RSA.
Retraite: faut-il basculer entièrement du Madelin vers le PERin?
Les premiers Plans épargne retraite (PERE collectif, PERE obligatoire, PERin) ont commencé à être commercialisés. Pour le détenteur d’un contrat Madelin, la stratégie à suivre se définit au cas par cas.
Harmoniser les règles des différents produits, favoriser le financement de l’économie réelle : tels sont les objectifs de la réforme de l’épargne retraite prévue par la loi PACTE. Le Plan épargne retraite (PER), la nouvelle enveloppe imaginée pour cela, a été lancé le 1er octobre dernier. Il comporte trois compartiments : le PERE collectif, qui vise à remplacer le plan d’épargne pour la retraite collectif, le PERE obligatoire, qui se substitue au contrat dit « article 83 », et le PER individuel (PERin), qui a pour ambition de succéder au PERP et au contrat Madelin.
Un nouveau produit plus flexible que le Madelin
Le PER présente plusieurs avantages. « Le PER offre la faculté de sortir en capital à l’échéance, alors que seule la sortie en rentes est possible pour un contrat Madelin, sauf cas exceptionnels », décrypte Olivier Dupont, responsable de la filiale gestion du patrimoine de 3G Gadras, membre du groupement France Défi. Un déblocage anticipé devient possible, hors accidents de la vie, pour l’achat de sa résidence principale (sauf pour le PERE obligatoire). La loi Pacte prévoit, en outre, la portabilité du PER – moyennant des frais de 1% du capital, ou sans frais au bout de 5 ans.
Reconnaître ses limites, une nécessité pour les manageurs
« Si l’expérience m’a appris quelque chose, c’est qu’il faut parfois accepter de dire que l’on ne sait pas. Le manageur n’est plus un surhomme. » Fondateur de la société Ethikonsulting, Frédéric Rey-Millet forme les manageurs à quelques bonnes postures. Et d’autant mieux qu’il parle d’expérience. Lui-même s’est remis en question au moment de la crise de 2008. « Nous aurions pu mettre la clé sous la porte, car nous avions perdu 50 % de notre chiffre d’affaires. Or, je ne m’en serais jamais sorti seul. »
Fier d’avoir gardé son entreprise et ses emplois, cet entrepreneur privilégie désormais l’humilité et le collectif. « Il faut parfois admettre que l’on ne sait pas et que l’on a besoin d’aide, poursuit le co-auteur du livre Management Game (ed. Leduc). J’ai été très marqué par une conférence Vineet Nayar, le CEO du groupe HCL Technologies. Il racontait que, quand il a repris HCL, il a réuni ses dirigeants pour leur dire qu’il n’avait aucune vision figée pour l’entreprise. Dans le doute, il a sollicité leurs avis. »
Reconnaître ses limites pour favoriser la créativité
Tous les manageurs s’en doutent : ils ne savent pas tout. Mais, peu à peu, davantage l’admettent sans perdre leur aura pour autant. Présidente du directoire du groupe Scarabée Biocoop, Isabelle Baur s’est ainsi ouverte à une communication et à un management plus horizontaux. « Personne n’est enfermé dans son secteur et les propositions créatives peuvent venir de partout, résume-t-elle. Nous avons confiance et l’on observe déjà que les salariés sont plus engagés, épanouis et motivés. » L’époque et le mythe du manageur omnipotent et « je-sais-tout » ont vécu.
Savoir écouter pour mieux manager
La capacité d’écoute des collaborateurs est une qualité appréciée des manageurs. Mais l’inverse est tout aussi vrai. Savoir écouter pour mieux manager : une compétence à ne pas négliger.
Être à l’écoute d’un collaborateur récemment recruté : une évidence pour Christophe Bergeon, co-fondateur de Zest, une société spécialisée dans le conseil en ressources humaines. « Un salarié a toujours quelque chose à dire et plus encore quand il arrive, témoigne-t-il. C’est une façon de lui demander si tout va bien, mais aussi ce qu’il aimerait améliorer. »
En management, cela s’appelle aussi un « rapport d’étonnement ». «C’est surtout une façon d’entendre ce qui ne va pas, insiste le dirigeant. Dans un secteur très compétitif, l’écoute est une qualité humaine, mais aussi une richesse pour l’entreprise. »
Stagiaire: ce qu’il faut savoir avant d’y recourir
Accueillir un stagiaire pour renforcer temporairement vos équipes cela s’organise et nécessite de respecter certaines obligations.
Ces dernières années, pour limiter les abus, l’encadrement des stages en entreprise a été renforcé. Plus question d’accueillir un jeune de manière informelle : depuis 2010, ce n’est possible que dans le cadre d’un cursus pédagogique. « Il doit faire l’objet d’une convention de stage signée par l’intéressé, l’entreprise et l’établissement de formation », précise Alexandra Despres, associée et responsable du département social du cabinet de conseil, d’expertise comptable et d’audit Michel Creuzot, membre du groupement France Défi. L’enseignant référent au sein de l’établissement de formation et le tuteur dans l’entreprise doivent également signer le document. Ce dernier doit comporter des mentions obligatoires, dont l’intitulé de la formation du stagiaire, la durée prévue, la définition des tâches confiées, les modalités d’encadrement, le montant de la gratification, s’il y en a une, et les avantages comme, par exemple, les tickets restaurant.
Comment bien analyser ses besoins en recrutement?
Avant de lancer une procédure d’embauche, une réflexion s’impose pour bien analyser ses besoins en recrutement. Une étape préliminaire indispensable pour trouver les bons profils.
Embaucher est une décision importante pour une entreprise. La démarche prend du temps et représente toujours un investissement. Il n’est donc pas question de se tromper. « Les employeurs sont très prudents en matière de recrutement. La prise de décision est parfois longue, car ils ont bien conscience de l’enjeu que cela représente », constate Sylvain Lagrange, responsable social au sein du groupe CAEC, membre du groupement France Défi. Pour écarter le risque d’erreur, la première étape consiste à bien réfléchir à ses besoins et aux objectifs du recrutement.
Analyser ses besoins en recrutement pour définir une fiche de poste
« Généralement, le chef d’entreprise identifie bien son besoin et se trompe très peu sur ce point », rassure le spécialiste. Qu’il s’agisse de déléguer des tâches administratives qui lui prennent trop de temps ou de renforcer son équipe pour faire face au développement de son activité, le but du recrutement est facilement définissable pour un chef de TPE ou de PME. Reste la nécessité d’élaborer une fiche de poste détaillée.
Débaucher un salarié, quelles sont les règles à respecter?
Débaucher un salarié d’un concurrent n’a rien d’illégal. À condition de respecter certaines règles.
Contrairement aux idées reçues, recruter chez le voisin ne concerne pas uniquement les grandes entreprises ou les start-up des secteurs de niche. «Tous les secteurs sont concernés et d’autant plus ceux qui connaissent une forte pénurie de main d’œuvre comme l’hôtellerie ou le bâtiment », souligne Dominique-Pierre Laganne, expert-comptable et commissaire aux comptes au sein du cabinet Girondec, membre de France Défi.
Débaucher un salarié, une pratique encadrée
Débaucher un salarié n’a rien d’illégal à condition de rester dans les clous.
Par exemple, si la perte du salarié entraîne une brutale baisse du chiffre d’affaires jusqu’à mettre en péril la société, ou si l’entreprise concurrente recrute plusieurs salariés d’un même service en peu de temps… Dans ce cas, l’employeur lésé ne se privera pas de riposter en attaquant en justice le nouvel employeur.
Jugement au cas par cas
« Dans tous les arrêts concernant des affaires de ce type, le juge va apprécier les circonstances du recrutement du salarié et les conséquences pour l’entreprise victime », souligne l’expert-comptable, pour qui le meilleur moyen de rester dans la légalité est de « passer une annonce pour obtenir des candidatures ». Dominique-Pierre Laganne cite le cas d’une entreprise sur le déclin, qui voyait ses salariés partir les uns après les autres à la concurrence. « La nouvelle entreprise n’a pas été reconnue en faute de débauchage. Les salariés sauvaient leur peau… Il y a des règles générales, mais c’est le plus souvent du cas par cas à l’appréciation des tribunaux. »
Dirigeant de société: comment gérer votre rémunération?
Salaire, dividendes, avantages en nature… La rémunération du chef d’entreprise peut prendre plusieurs formes. Elle est encadrée différemment selon le statut de sa société.
« On s’imagine toujours que les dirigeants de TPE et PME ont une rémunération exorbitante, à l’image des grands patrons, explique Daniel Champarnaud, expert-comptable, membre du groupement France Défi. Or, la moyenne des revenus versés est comprise dans une fourchette entre le SMIC et 5000 €. Les dirigeants peuvent parfois bénéficier d’un complément de rémunération quand ils ont acquis un bon résultat, mais cela peut prendre du temps. »
À la différence d’un salarié, qui est lié à l’entreprise par un contrat de travail, le dirigeant dispose d’un mandat social qui lui confère le droit d’agir pour le compte de la société et de la représenter. En contrepartie de l’exercice de son mandat, il perçoit, non pas un salaire, mais une rémunération. Elle peut correspondre à un traitement fixe ou être proportionnelle au chiffre d’affaires ou aux bénéfices. En règle générale, les modalités de rémunération sont inscrites dans les statuts de la société et déterminées par décision collective des associés. Elles varient selon le type d’entreprise (SARL, SAS ou SA).
Comment réussir son pitch de présentation d’entreprise?
Le pitch de présentation d’entreprise est le moyen pour mettre en avant les atouts d’une structure dans l’espoir d’obtenir des financements. Mais l’exercice est loin d’être aisé à maîtriser.
Pour un entrepreneur à la recherche de financements, le pitch de présentation est devenu un passage obligé. Mais susciter l’attention et démontrer la solidité de son projet en quelques minutes, cela ne s’improvise pas. Les conseils à suivre pour réussir l’exercice.
Pitch de présentation d’entreprise : adapter son discours
Un pitch se construit en fonction du contexte. L’objectif et la demande du chef d’entreprise doivent transparaître de manière claire. « Trop souvent le discours se termine sans que l’on sache ce qu’il veut », constate David Chichery, expert-comptable chez Michel-Creuzot, membre du groupement France Défi, qui participe à des préparations au pitch dans un incubateur orléanais.
De même, il faut adapter ce que l’on dit aux attentes de ses interlocuteurs.« Lorsque l’on cherche des fonds, la présentation sera plutôt orientée sur le financier. Si l’on parle à des investisseurs, il faudra mettre en avant la possibilité pour eux de sortir avec une plus-value, tandis que si l’on s’adresse à un banquier, on cherchera à le rassurer sur sa capacité à rembourser un emprunt au long cours », détaille le spécialiste.
Manageurs: évitez le surmenage!
Combattre le surmenage est une nécessité. Ainsi vous préservez votre santé et en acceptant de déléguer vous gagnez en efficacité.
Elle sait de quoi elle parle. Si Anne Everard a souhaité publier un « Guide du burn-out » (ed. Albin Michel), c’est parce qu’elle-même a réagi trop tard. « Au début de ma carrière, quand j’arrivais au travail, j’avais trois fax dans mon bureau, résume cette juriste, fondatrice du bureau de conférenciers « Read My Lips ». Non seulement les sollicitations ont augmenté, mais nos rythmes de vie se sont accélérés de façon phénoménale. Aujourd’hui, nous recevons des dizaines de messages au bureau comme à la maison, nous sommes joignables partout et notre niveau de stress augmente malgré nous. » Elle même a été emportée par une vague un matin, assommée par un burn-out parce qu’elle n’a pas su demander de l’aide ou déléguer. Mais ce n’est pas une fatalité.
La force du travail d’équipe
La posture du manageur a et doit changer. L’époque où il scandait intérieurement – et extérieurement – des formules du type « Moi, je gère ! » a vécu. Non seulement un emploi est un travail d’équipe, mais cet individualisme d’un autre temps peut même s’avérer dangereux, mettre en danger la santé d’un manageur et, par la même occasion, entraver le développement de l’entreprise. Une personne seule ne peut toujours tout régler. Bien au contraire…