Appels d’offres: les règles à suivre pour les remporter
Pour les PME, les appels d’offres peuvent constituer un véritable levier de croissance. Pour autant que ces compétitions soient anticipées et abordées avec méthode.
77 milliards d’euros : c’est le montant de la commande publique en 2017, selon le baromètre publié par l’Assemblée des communautés de France (AdCF) et la Caisse des dépôts (CDC). Cette manne, dont une partie est liée à des appels d’offres, provient pour moitié environ des communes et de leurs regroupements. Un gisement de croissance pour les PME, pour autant qu’elles répondent aux appels d’offres avec discernement.
Sélectionner soigneusement les appels d’offres
Première étape ? Définir précisément ses cibles. Mieux vaut, en effet, miser sur la qualité de ses réponses que sur la quantité. « Définir précisément les marchés sur lesquels les chances de l’emporter sont réelles », recommande Jean-Michel Moreau, expert-comptable et président de FDMP, membre du groupement France Défi. Et rien n’interdit, durant cette phase, de rencontrer ceux qui publient des appels d’offre, ce qui est en revanche interdit une fois qu’ils sont lancés, pour respecter l’égalité entre les candidats. « C’est une manière de se présenter, de se faire connaître et de mieux comprendre quelles peuvent être leurs attentes. Un premier contact qui peut aussi permettre de décrocher un contrat en direct, puisque les marchés inférieurs à 25 000 € sont passés sans mise en concurrence », remarque Jean-Michel Moreau.
Miser sur le made in France: une bonne idée pour votre entreprise?
Un véritable renouveau! Depuis quelques années, de plus en plus d’entreprises surfent sur le made in France. Une démarche qui séduit le grand public mais aussi les acheteurs du B to B.
Présents dans la vitrine des boutiques de l’Assemblée Nationale et de certains musées, référencés par les Galeries Lafayette et Monoprix, bientôt commercialisés par un distributeur chinois… En quelques mois, les produits du Biberon Français se sont fait une place sur le marché de la puériculture. Et, forcément, avec un nom pareil, ils sont made in France ! « Autour de moi, on disait que ce serait compliqué de trouver des fournisseurs et que ce serait trop cher, raconte Benjamin Banoun, qui a lancé en juin 2017 cette entreprise qui, comme d’autres start-up, a fait des couleurs nationales un signe de ralliement. Le prix de nos produits est plus élevé que celui de beaucoup de nos concurrents mais, jusqu’en Chine, les normes françaises et européennes, parmi les plus drastiques du monde, rassurent. »
Chef d’entreprise: facilitez vos relations avec votre banquier
La banque représente un partenaire incontournable de l’entreprise. Pourtant, entre le chef d’entreprise et son banquier, les tensions et les incompréhensions ne sont pas rares. Le point sur les conseils à appliquer pour faciliter ces relations.
Lorsque le chef d’entreprise choisit sa banque ou cherche à convaincre une banque – et un banquier – de le suivre dans son projet, les chiffres comptent évidemment beaucoup. Mais ce n’est pas tout.
Partez du bon pied
Dès le début, il importe de se sentir en confiance avec celui qui est amené à devenir son conseiller. « On va plutôt chercher l’intuitu personae avec le banquier. La relation de confiance va s’établir en fonction de sa rapidité à instruire le dossier, mais aussi du contact client, de sa disponibilité, de sa capacité à donner des conseils », explique Stéphanie Gueutin, expert-comptable du cabinet Anexis, membre de France Défi.
Ouvrir un restaurant: mettre toutes les chances de son côté
Ouvrir un restaurant
Un bel emplacement, une idée de carte originale… Voilà un bon début pour ouvrir un restaurant, mais d’autres ingrédients sont indispensables pour se lancer avec succès et éviter de vivre un cauchemar en cuisine.
Chaud devant ! Si beaucoup d’entrepreneurs sont séduits par la restauration, ils sont peu nombreux à trouver la recette du succès durable puisque, en moyenne, un restaurant aurait une durée de vie de deux ans. Autant dire que, pour mettre toutes les chances de son côté, mieux vaut avoir un projet solide, prenant en compte tous les paramètres de cette activité.
Ouvrir un restaurant : une pré-étude indispensable
Première étape ? « Dans le cas de la reprise d’un établissement existant, il est indispensable de réaliser une pré-étude, recommande Franck Di Bin, directeur général du groupe MG, cabinet d’expertise comptable membre du groupement France Défi, qui compte plus de 650 clients dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants. Cette première analyse se base notamment sur les derniers bilans comptables fournis par l’actuel propriétaire et les contrats de travail des salariés. Il faut aussi prendre en compte d’autres éléments comme, par exemple, la possibilité d’agrandir la terrasse ou la nécessité de revoir la décoration de fond en comble. » Lorsqu’il s’agit d’ouvrir un restaurant là où il n’y en avait pas, il est nécessaire de s’informer, en particulier auprès de la chambre de commerce et d’industrie, sur le développement de la zone dans laquelle il sera implanté.
Organiser un événement pour communiquer davantage
Organiser un événement pour communiquer davantage
Un spectacle de théâtre oragnisé par un cabinet d’expertise-comptable. L’événement peut sembler incongru mais, pour le cabinet Sofidec, membre de France Défi, cette soirée a été un véritable succès et s’inscrit dans une stratégie de fidélisation de ses clients.
En mai dernier, il a convié 200 personnes, directeurs, comptables mais aussi bénévoles de ses clients organismes de gestion de l’enseignement catholique à assister au spectacle « Je suis prof, mais je me soigne », joué par Eric Lallau, qui traite d’éducation et de transmission.
Un événement pour mieux connaître les clients
L’objectif ? Fidéliser une cliente importante avec laquelle le cabinet entretient déjà une longue relation. « Ce type d’animation permet de connaître les clients en dehors de notre activité comptable et de leurs activités commerciales ou technique et de construire ainsi notre relation sur le partage », explique Joël Fraisse, qui dirige Sofidec. Pour les participants, c’était l’occasion de rencontrer leurs pairs autour d’un spectacle traitant de sujets auxquels ils sont sensibles.
Car si le principe est bien de sortir du cadre habituel des échanges entre le cabinet et ses clients, Joël Fraisse insiste sur la nécessité de cibler le thème et le format en fonction de ces derniers. « Pour ces actions de fidélisation, on essaie toujours de leur parler d’eux, et pas de nous, mais cela doit tourner autour de leur métier, sinon on est hors sujet », précise-t-il.
Agenda d’accessibilité programmée (Ad’Ap): attention au démarchage abusif
L’agenda d’accessibilité programmée (Ad’Ap) permet à tout gestionnaire/propriétaire d’établissement recevant du public (ERP) de poursuivre ou de réaliser l’accessibilité de son établissement après le 1er janvier 2015 (loi « handicap » du 11 février 2015).
L’Ad’Ap correspond à un engagement de réaliser des travaux dans un délai déterminé (jusqu’à 3 ans, sauf cas particuliers), de les financer et de respecter les règles d’accessibilité.
Alerte au démarchage abusif :
Depuis quelques semaines, le registre public d’accessibilité fait l’objet d’un démarchage agressif et trompeur. Les services de l’Etat et le Cabinet invitent tous les gestionnaires d’ERP à une grande vigilance et à garder en tête certains réflexes de bon sens ; consulter les sites internet gouvernementaux, se méfier des méthodes aggressives et surtout ne jamais donner ses coordonnées bancaires au téléphone.
Pas-de-porte, droit-au-bail: quelles différences?
Toutes les deux attachées au domaine des baux commerciaux, les notions de pas-de-porte et de droit-au-bail recouvrent des réalités différentes. Le point sur leurs implications.
Lorsqu’un entrepreneur souhaite s’installer dans un local commercial, il peut être amené à verser un pas-de-porte ou un droit-au-bail. S’il s’agit dans les deux cas, d’une somme supplémentaire qu’il devra débourser, ces termes désignent deux notions distinctes.
Payé au propriétaire ou au locataire
Première différence : pas-de-porte et droit au bail ne font pas intervenir les mêmes acteurs. Le premier est une sorte de droit d’entrée versé au propriétaire bailleur du local, généralement quand celui-ci est neuf ou vacant et fait donc l’objet d’un nouveau bail. Le droit au bail, en revanche, est payé au locataire précédent. « C’est généralement le cas quand celui-ci a négocié des conditions de bail très avantageuses. S’il doit partir et qu’aucune clause du bail ne s’y oppose, il va chercher à céder son bail. Le droit au bail est alors une sorte de compensation versée par le nouveau locataire pour le bénéfice des conditions négociées par son prédécesseur », explique Thomas Pommier, expert-comptable associé du cabinet VDB, membre du groupement France Défi.
RGPD: quelles conséquences pour les PME?
Mieux encadrer la collecte et l’utilisation des données personnelles : tel est l’objectif du Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) entrant en vigueur le 25 mai. Un texte qui s’impose à toutes les entreprises, PME et TPE comprises.
Un prénom et un nom, une adresse postale, un identifiant de connexion à un site internet, un numéro de sécurité sociale, des éléments concernant les habitudes d’achats, des données de santé… Autant d’éléments qui constituent des données personnelles, permettant d’identifier des individus, dont la collecte et le traitement sont désormais encadrés par le Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD). Un cadre juridique commun à l’ensemble de l’Union européenne qui s’impose à toutes les structures, y compris les entreprises étrangères dès lors qu’elles traitent des données de ressortissants du Vieux Continent.
Prélèvement à la source: quelle confidentialité?
L’instauration du prélèvement à la source pose de nombreuses questions au sein des entreprises. Notamment celle de la confidentialité des données des salariés avec la collecte de l’impôt sur le revenu par l’employeur. Explications.
Avec la mise en place du prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source, en 2019, se pose la question de la confidentialité des revenus des contribuables. Les entreprises seront en effet chargées de collecter elles-mêmes l’impôt sur le salaire de leurs collaborateurs en appliquant un taux communiqué par l’administration fiscale.
Or, de ce taux peuvent être en partie déduites certaines informations. « Dans la mesure où vous connaissez le net imposable d’une personne, et le montant de la retenue fiscale, vous pouvez facilement approcher sa base imposable et en déduire la situation de son foyer fiscal et par exemple les revenus de son conjoint », souligne Bernard Poussou, expert-comptable du cabinet Poussou et associés, membre du groupement France Défi. Les personnes qui traitent la paie, et derrière les services RH auront donc potentiellement connaissance de ces informations.
Prélèvement à la source: quels changements en 2018?
Les changements 2018 du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu
Le gouvernement l’a de nouveau confirmé le 26 mars, le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source entrera bien en application en 2019. Mais le prélèvement à la source produit ses premiers effets dès 2018.
Avec l’application du prélèvement à la source, une bonne partie des revenus générés en 2018 ne seront en effet pas taxés. « L’administration fiscale a mis en place ce système pour éviter un double prélèvement en 2019. Jusqu’à présent on payait l’année suivante l’impôt sur les revenus d’une année. En 2019, on aurait donc dû payer l’impôt sur les revenus de 2018. Mais les contribuables paieront déjà, à travers le prélèvement à la source, un impôt sur leurs revenus de 2019 », explique Bruno Alleaume, du cabinet Trintignac et associés, membre de France Défi.