Comment gérer les salariés au forfait?
Le travail au forfait s’applique le plus souvent aux cadres. Sa mise en place exige leur accord et un suivi précis. Conseils pour gérer les salariés au forfait.
Le Code du travail prévoit deux types de forfait : celui en heures (hebdomadaire, mensuel ou annuel) et celui en jours (annuel). Le forfait en jours a été créé en 2000 avec la mise en place des 35 heures, par la loi Aubry. Le temps de travail est alors décompté en nombre de jours par an plutôt qu’en heures hebdomadaires. Selon l’Insee, ce dispositif a concerné 40 % des cadres et 5 % des non‑cadres en 2018. « Le forfait annuel s’adresse aux catégories de salariés qui disposent d’une grande liberté pour organiser leur emploi du temps », précise Joël Fraisse, expert-comptable chez Implid, membre du groupement France Défi.
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Les cadres dont la nature des fonctions ne les conduit pas à suivre l’horaire collectif applicable au sein de l’atelier, du service ou de l’équipe dont ils font partie, sont concernés. De même que les salariés dont la durée du temps de travail ne peut être prédéterminée et qui disposent d’une réelle autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps pour l’exercice des responsabilités qui leur sont confiées (art. L. 3121-58).
Quels avantages en nature pouvez-vous proposer à vos salariés?
Mise à disposition d’une voiture, tablette offerte, allègement du coût des repas… Les à-côtés dont bénéficient les salariés sont variés. Connaissez-vous les règles qui s’appliquent à ces avantages en nature ?
La prime n’est pas le seul moyen de récompenser des collaborateurs. L’employeur peut compléter leur rémunération par des avantages en nature. Des biens et des services dont ils n’assument pas le coût. « Il s’agit d’avantages fournis pour une utilisation privée sans contrepartie. Ou alors, avec une participation du salarié inférieure à la valeur réelle de la prestation », précise Virginie Foucart, responsable ressources humaines au cabinet Constant, membre du groupement France Défi.
Des biens et services à usage privé
Le panel des biens et des services offerts est large. « En général, ils rentrent dans quatre catégories : la nourriture, le véhicule, le logement et les outils issus des nouvelles technologies de l’information et de la communication – un mobile ou une tablette, par exemple », illustre la spécialiste.
Chef d’entreprise: comment bien gérer la promotion interne?
Si la promotion interne est essentielle pour valoriser les collaborateurs clés de votre entreprise, elle ne s’improvise pas…
La promotion interne, un moyen de fidéliser les salariés ? Elle répond en tout cas à leurs souhaits, comme en témoigne la dernière enquête sur la mobilité professionnelle réalisée par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) : en 2018, 64% des sondés espéraient un changement professionnel dans les trois ans à venir et 42%, en particulier, aspiraient à progresser dans leur entreprise.
Casser la structure pyramidale
Comme beaucoup de dirigeants, les associés du groupe CAEC ont réfléchi au fonctionnement de leur entreprise et aux différentes mobilités possibles. « Nous ne voulions pas que les collaborateurs soient “cadenassés” dans un intitulé de poste, résume Sylvain Lagrange, le directeur social et associé de cette entreprise d’expertise comptable qui emploie 63 personnes. En 2016, nous avions constaté que nous avions une structure très pyramidale, souvent propre à notre secteur, mais qui pouvait amener un écrasement des postes de collaborateurs affectés à de la saisie et à un cloisonnement interne. Il fallait absolument que les collaborateurs puissent évoluer vers des postes de chargés de mission et donner une place aux juniors en cassant le schéma pyramidal. Nous nous sommes placés davantage dans une logique d’évolution en compétences. »
Cinq outils collaboratifs pour mieux travailler en équipe
Pour travailler en « mode projet », se former ou tout simplement pour partager des infos instantanément, plusieurs plateformes peuvent faciliter votre quotidien. Sélection d’outils collaboratifs.
DropBox, OneDrive, Google Drive… les outils numériques collaboratifs font désormais partie du quotidien de l’entreprise. Grâce à eux, plus besoin d’être au bureau pour avancer sur un dossier et échanger des informations avec ses collègues. Les géants du numérique ne sont pas les seuls à proposer des outils qui peuvent vous aider à mieux travailler en équipe. La preuve par cinq.
Slack : discuter en instantané
Cette plateforme de communication collaborative et de gestion de projets a déjà facilité le travail de millions de salariés dans le monde depuis son lancement en 2014. Chaque entreprise peut créer un groupe privé sur Slack et y inviter tout ou partie de ses employés, qui peuvent ainsi discuter entre eux. Une fois le groupe de travail créé, une adresse lui est attribuée. Comme sur les réseaux sociaux, Slack permet d’accoler des « hashtags » à des commentaires, d’interpeller un utilisateur ou de « liker ». Une version gratuite existe pour les petites équipes.
Trello : visualiser ses projets
Plus ancien, ce logiciel reste prisé en entreprise. Là aussi, le but affiché est de réduire les chaînes de mails sans fin et les réunions inutiles grâce à un outil simple d’utilisation et accessible à n’importe quel appareil, où que l’on soit. Lancé en 2011, cet outil de gestion de projet en ligne est fondé sur une organisation très visuelle de projets en planches, listant des cartes qui représentent des tâches à accomplir. Si les cartes sont assignées à un utilisateur, elles peuvent aussi varier d’un collaborateur à un autre. Une version gratuite du logiciel existe.
« Prime Macron » 2020: les conditions pour la mettre en place
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat est reconduite, mais ses modalités changent. Zoom sur la « prime Macron » 2020.
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) est de retour en 2020. Proposée par Emmanuel Macron en pleine crise des gilets jaunes, cette mesure à destination de tous les employeurs de droit privé a séduit les entreprises en 2019. Au 31 mars 2019, date limite du versement de ce bonus, 4,8 millions de salariés en avaient bénéficié, selon une étude de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss).
Le retour de cette prime, exonérée d’impôt et de cotisations sociales, n’est pas une surprise. Le 12 juin dernier, Édouard Philippe révélait sa reconduction lors de sa déclaration de politique générale. Une annonce entérinée par l’article 7 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 du 24 décembre 2019.
Comment fonctionne la réduction générale des cotisations patronales?
La réduction générale des cotisations patronales s’applique désormais à la contribution d’allocation chômage. Le point sur la réforme.
Depuis le 1er octobre 2019, la réduction générale des cotisations patronales a été étendue à l’ensemble des contributions patronales d’assurance chômage avec un taux à 4,05%. C’est la deuxième phase d’une réforme amorcée au 1er janvier 2019, avec l’extension du dispositif aux cotisations de retraite complémentaire. « C’est une économie pour les entreprises qui vise à compenser la disparition du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) », indique Gérard Lejeune, commissaire aux comptes et expert-comptable au sein du cabinet Eucofi, membre du groupement France Défi.
Un allègement pour les bas salaires jusqu’à 1,6 fois le Smic
Cette réforme, instaurée par la loi de financement de la sécurité sociale de 2019, vient renforcer un dispositif existant, plus connu sous le nom de « réforme Fillon ». « La réduction générale des cotisations patronales est un allègement de charges pour les employeurs éligibles sur les plus bas salaires, à savoir ceux inférieurs à 1,6 fois le Smic (soit 16,05 euros en horaire brut au 1er janvier 2019, NDLR) », précise l’expert.
Transmission d’entreprise: savez-vous à quoi sert la lettre d’intention?
La lettre d’intention matérialise la volonté de l’acquéreur de poursuivre les négociations avec le cédant et sécurise ainsi la suite des discussions pour les deux parties.
Décider d’acquérir une entreprise nécessite de bien la connaître. Mais pour un cédant diffuser certaines informations cruciales ne peut se faire sans certaines précautions. C’est cette contradiction que résout la lettre d’intention. Rédigée par l’aspirant acquéreur, après de premiers échanges avec le propriétaire, elle témoigne de la volonté des deux parties de poursuivre ensemble les discussions en vue de la cession de l’entreprise.
« Ce document n’est pas obligatoire mais il permet d’avancer en rassurant les deux parties et de cadrer la suite des négociations. On le voit de plus en plus dans les opérations et ce sont parfois les banquiers qui le demandent à l’acquéreur pour monter son dossier de financement », constate Philippe Silva, expert-comptable du cabinet Silva, membre de France Défi.
Lettre d’intention : une assurance de confidentialité
Sa rédaction est libre. « Elle peut se résumer à une seule page comme prendre la forme d’un document très détaillé », illustre le spécialiste. Mais elle permet de sécuriser la suite des discussions pour le vendeur comme pour l’acquéreur. La lettre comporte ainsi généralement une clause de confidentialité par laquelle l’acheteur s’engage à ne pas divulguer les informations qui lui seront transmises. « Cela va lui permettre d’avoir accès à certains documents et de mener des audits sur l’entreprise ciblée », souligne Philippe Silva. Une clause d’exclusivité peut aussi être intégrée. « Elle permet de bloquer pendant un certain temps les négociations avec d’autres candidats », explique-t-il.
Devenir sponsor: est-ce une bonne idée?
Devenir sponsor d’un évènement ou soutenir un sportif peut faire gagner l’entreprise en visibilité à condition de bien choisir le projet.
Souvent associé aux partenariats liant de grands équipementiers aux sportifs stars, devenir est en fait à la portée d’entreprise de toute taille. Il consiste à soutenir par exemple, un évènement culturel ou sportif, une association ou une personne, en contrepartie de visibilité pour l’entreprise.
Ce partenariat peut prendre différentes formes. Le soutien est ainsi souvent financier, mais il peut être en nature, sous la forme de produits ou de services apportés par l’entreprise au sponsorisé. « La société peut par exemple mettre une technologie dont elle dispose à la disposition d’un projet qui en a besoin», explique Laëtitia Peraldi, expert-comptable chez Origa Group, membre de France Défi.
Les plateformes d’emploi étudiant: comment ça marche?
Trouver en quelques clics des étudiants pour renforcer ponctuellement les équipes : c’est ce que proposent les plateformes d’emploi étudiant.
Ils s’appellent Side, StaffMe, StudentPop ou Brigad, et mettent en relation des étudiants à la recherche de petits jobs, et des entreprises qui recherchent de la main d’œuvre pour des missions ponctuelles. Pour ces jeunes, c’est la promesse de trouver facilement un petit boulot sur ces applications numériques, compatible avec leur emploi du temps. Côté entreprises, ces plateformes mettent en avant leur capacité à fournir très rapidement – en quelques heures – une main d’œuvre qualifiée, capable de répondre par exemple à un pic d’activité.
Plateformes d’emploi étudiant : objectif simplicité
Votre société est intéressée par le principe ? Créez-vous un compte sur l’une des applications existantes, et proposez une mission en décrivant vos besoins, la période concernée et le tarif – à partir de 15 € de l’heure hors taxes chez StaffMe, ou un tarif unique de 19 € de l’heure chez StudentPop, par exemple.
La plateforme va se charger de vous proposer des profils d’étudiants, qu’elle sélectionne au préalable. Vous validez ce choix : le profil retenu effectue la mission demandée et est réglé par le biais de l’application, qui prélève une commission d’environ 20 % du tarif, en contrepartie du service de mise en relation.
Ces étudiants ne seront pas salariés de la plateforme, ni de l’entreprise qui y fait appel. Ils doivent avoir le statut de micro-entrepreneur (ex-autoentrepreneur). Une spécificité qui plaît aux entreprises en quête de main d’œuvre. « Faire appel à une société d’intérim ou embaucher directement des salariés est plus lourd administrativement, et forcément plus coûteux », souligne Emmanuelle Duval, responsable du service social chez Sercca, membre du groupement France Défi.
Apprentissage ou contrat de professionnalisation, quelle est la meilleure option?
Apprentissage ou contrat de professionnalisation ? Le recrutement en alternance peut se faire via l’un ou l’autre des contrats, qui ne présentent pas tout à fait les mêmes caractéristiques.
Pour offrir à un jeune l’opportunité de se former, s’assurer de disposer à terme de compétences spécifiques, former un successeur ou garantir la préservation de savoir-faire, de multiples raisons peuvent pousser un chef d’entreprise à recruter un alternant. Deux possibilités s’offrent alors à lui : le contrat d’apprentissage et celui de professionnalisation.
Dans les deux cas, l’alternant partage son temps entre période de formation et période d’activité dans l’entreprise. « Dans les deux cas, il s’agit de contrats tripartites entre l’employeur, l’alternant et une école », complète Mickaël Delahaye, référent service social et RH chez Arc Sogex, membre du groupement France Défi.