Cybermenaces 2019: 4 tendances à surveiller
Cibles privilégiées des pirates, les entreprises doivent prendre conscience de l’importance de se protéger pour éviter des pertes financières et une dégradation de leur image. Le risque cyber est difficile à gérer car les attaques des pirates évoluent. Tour d’horizon des prochaines cybermenaces.
Cybermenaces 2019 tendance n°1 : les attaques de rançonlogiciels en baisse
L’année 2017 a été marquée par les attaques WannaCry et NotPetya qui ont eu une ampleur mondiale. Et les PME n’ont pas été épargnées, en 2017 50 000 d’entre elles ont subi une cyberattaque selon la Confédération des PME. En 2018, la menace reste active avec Gandgrab et SamSam. Pourtant les attaques de rançonlogiciels ont baissé de 30% entre 2016-2017 et 2017-2018 selon le dernier rapport Kapersky Security Network de l’entreprise de cybersécurité Kapersky Lab. En 2019, le nombre d’attaques de rançonlogiciels devrait continuer à baisser mais elles seront plus ciblées. La vigilance est donc toujours de mise.
Période creuse: l’activité partielle, une solution?
Afin d’éviter les licenciements économiques, une entreprise qui traverse une mauvaise passe peut opter pour l’activité partielle. Décryptage…
Aucune entreprise n’est à l’abri de difficultés passagères. Mais quand les commandes diminuent ou qu’un fournisseur important met la clé sous la porte, bloquant la production, il faut pouvoir tenir jusqu’à l’amélioration de la situation. Le recours à l’activité partielle peut alors être une solution. Il s’agit d’un dispositif permettant à une entreprise de suspendre ou réduire temporairement le temps de travail de ses salariés, tout en les indemnisant et en bénéficiant pour cela d’une aide financière.
L’activité partielle : adaptabilité et flexibilité
« C’est un moyen d’éviter des licenciements. En cas de sous-activité, l’entreprise peut recourir à ce dispositif et réduire ses coûts puis repartir facilement lorsque l’activité se relance. Cela permet une plus grande adaptabilité », souligne Christian Rotureau, expert-comptable chez AEC Conseils et comptabilité, membre du groupement France Défi. L’activité partielle permet ainsi de conserver des compétences clés pour l’entreprise.
Ouvrir une boutique en ligne: les clés pour un lancement réussi
Dans de nombreuses activités, le e-commerce constitue désormais un canal de vente incontournable. Mais pour ouvrir une boutique en ligne et transformer Internet en relais de croissance, encore faut-il ne pas négliger certains paramètres déterminants.
Plus 14 % ! C’est la croissance qu’a connue en 2017 le commerce en ligne, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Toujours l’an dernier, les ventes sur Internet ont totalisé un chiffre d’affaires de 81,7 milliards d’euros. En 2018, il pourrait avoisiner les 100 milliards… Un canal de vente que de plus en plus d’entreprises utilisent. Même certains bouchers renommés proposent désormais leurs produits en lignes, livrables par Chronofrais ! « Et dans le BtoB aussi, c’est une opportunité, notamment pour s’ouvrir à l’international », remarque Didier Mayer, expert en e-commerce et stratégie digitale chez Oxatis, société spécialisée dans la création de sites de e-commerce.
La marque employeur: un enjeu pour les PME
Pour recruter les meilleurs profils et les garder, la concurrence fait rage dans les entreprises. La marque employeur est ainsi devenue un outil crucial pour se distinguer auprès des candidats.
« Est-ce que quelqu’un connaît quelqu’un qui cherche un job ? ». Il y a trois ans, la vidéo de la DRH de Michel et Augustin en train de recruter à la criée dans le métro parisien faisait le buzz. Résultat : des centaines de CV reçus en quelques jours. Si la méthode a payé pour les trublions du goût, la réalité est beaucoup moins rose pour la majorité des PME et ETI : 83% d’entre elles admettent rencontrer des difficultés de recrutement¹ et 46% jugent même ces difficultés « sérieuses »¹, estimant qu’elles ont un impact négatif sur le développement de leurs chiffres d’affaires.
Travailleurs saisonniers: quelles règles pour l’employeur?
Travailleurs saisonniers: quelles règles pour l’employeur?
Dans une entreprise qui connait un surcroît d’activité régulier, il est possible pour l’employeur de recourir à des travailleurs saisonniers. A condition de respecter certaines obligations.
Serveur, plagiste, cueilleur, vendangeur… Les travailleurs saisonniers sont chaque année plusieurs centaines de milliers en France à venir grossir les rangs des employés lors de la saison haute, notamment dans les secteurs touristiques et agricoles. Selon Pôle Emploi, plus de 800 000 projets d’embauche concerneraient ainsi de tels emplois en 2018. Objectif pour les employeurs : faire face à un pic d’activité saisonnier en recrutant une main d’œuvre supplémentaire pour quelques jours, quelques semaines ou quelques mois. Ces contrats saisonniers, à l’instar de n’importe quels contrats de travail, sont encadrés par des règles précises que l’employeur est tenu de respecter.
Travailleurs saisonniers: quelles sont les modalités des contrats ?
Le contrat saisonnier est en fait un contrat à durée déterminée. Ses règles sont d’ailleurs globalement les mêmes que celles d’un CDD classique, à quelques différences près. Comme pour tout contrat de travail, l’employeur doit effectuer une déclaration préalable d’embauche (DPAE) et rédiger un contrat de travail. Bien qu’il ne soit pas obligatoire dans le cadre du contrat saisonnier de mentionner de date précise de fin du contrat, il est néanmoins indispensable de préciser que ce dernier est conclu pour la durée de la saison et de mentionner une durée minimale d’emploi.
Emplois francs: sous quelles conditions y recourir?
Pour lutter contre le chômage dans certains quartiers défavorisés, le gouvernement mise sur les emplois francs. Décryptage de ce dispositif expérimental.
Afin de lutter contre le chômage dans certaines zones défavorisées, le gouvernement a lancé, en avril 2018, une nouvelle version des emplois francs. Elle permet aux employeurs de bénéficier d’une aide pour l’embauche de personnes habitant ces territoires. Le dispositif, initialement mis en place en 2013, a été simplifié. Il est pour le moment testé sur des territoires pilotes et pourrait être étendu à l’ensemble de la France à l’horizon 2020.
Une aide au prorata du contrat
« Les emplois francs permettent à une entreprise qui fait l’effort d’embaucher des gens dans des territoires en difficultés spécifiques de bénéficier, en contrepartie, d’une aide financière fonction de la durée et du type de contrat », explique Joffroy Hillen, du service social du cabinet Auverco, membre du groupement France Défi. Son montant maximum est de 15 000 € sur 3 ans pour un CDI, et 2500 € par an pendant deux ans, pour un CDD de plus de 6 mois. « Si l’entreprise recrute un contrat en temps partiel, le montant de l’aide est proratisé », précise Christophe Dupit, expert-comptable associé du cabinet.
Des limites géographiques pour les emplois francs
Toutes les entreprises sont concernées, quel que soit leur lieu d’implantation. C’est l’adresse de la personne recrutée qui doit être située dans l’une des zones visées par la mesure. Le dispositif englobe pour le moment 194 quartiers classés en zone prioritaire de la politique de la ville, répartis sur 7 territoires. Parmi ces-derniers, l’ensemble du département de la Seine-Saint-Denis, les agglomérations de Roissy Pays de France et de Cergy-Pontoise, une partie de l’Essone et de la Seine-et-Marne, la métropole de Lille, celle d’Aix-Marseille-Provence et la communauté urbaine d’Angers. La liste de quartiers concernées est disponible sur le site du ministère du travail et ce sitepermet de tester une adresse afin de vérifier son éligibilité au dispositif.
Elargissement du dispositif de don de jours de repos
Le don de jours de repos non pris au profit d’autres salariés de l’entreprise vient d’être étendu aux salariés aidant un de leurs proches en situation de handicap ou de perte d’autonomie à son domicile.
Créé en 2014 au bénéfice de parents d’enfants gravement malades, le dispositif de don de jours de repos vient d’être étendu aux salariés aidant un de leurs proches en situation de handicap ou de perte d’autonomie à son domicile.
Mise en œuvre du don de jours de repos
Le don de jours de repos est à l’initiative du salarié qui souhaite donner des jours de repos. Toutefois, il ne peut pas se faire sans l’accord de l’employeur. Ce don est anonyme et sans contrepartie.
La loi ne précise pas les modalités de demande du salarié et de l’éventuel refus de l’employeur. Elle n’encadre pas non plus le délai dans lequel l’employeur doit donner réponse.
Jours de repos pouvant être donnés
Le don peut porter sur tous les jours de repos non pris, à l’exception des 4 premières semaines de congés payés.
En pratique, il peut donc concerner :
– les jours correspondant à la 5e semaine de congés payés ;
– les jours de repos compensateurs accordés dans le cadre d’un dispositif de réduction du temps de travail (RTT) ;
– ou tout autre jour de récupération non pris.
Les jours de repos faisant l’objet du don peuvent également provenir d’un compte épargne-temps (CET).
RGPD – Réglement général sur la protection des données: tous concernés!
Alors que les données à caractère personnel sont aujourd’hui qualifiées de « nouvel or noir » ou encore de « trésor caché des entreprises », le 25 mai 2018, entrera en vigueur le Règlement européen 2016/619 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à
caractère personnel et à la libre circulation de ces données dit « RGPD ».
Les administrations, les associations, les grands groupes, les PME et les startups, quel que soit leur niveau de développement, sont contraints de s’intéresser aux apports du RGPD mais surtout, elles doivent prendre les mesures nécessaires pour se mettre en conformité.
Les obligations mises à la charge des organismes par le RGPD sont nombreuses et ambitieuses et visent à améliorer la protection et la confidentialité des informations que votre organisme est susceptible de détenir sur des personnes physiques notamment les clients, prospects ou encore les salariés.
Le RGPD a également pour objectif :
D’uniformiser la règlementation au niveau européen,
De renforcer le droit des personnes dont les données sont collectées avec notamment la consécration
de nouveaux droits comme le droit à l’effacement ou à la portabilité des données,
De responsabiliser davantage les entreprises en développant l’auto-contrôle.
Nouvelles pratiques managériales: comment les mettre en place?
Avoir envie de changer, c’est déjà bien. Mais mettre en place de nouvelles pratiques managériales peut s’avérer plus délicat. Pour y parvenir, Ghania Kempf, responsable juridique et membre de France Défi, s’est formée au coaching. Elle livre cinq conseils à suivre.
S’intéresser à la question des pratiques managériales
Il y a un temps pour tout. Même si elle s’est longtemps intéressée à la question, Ghania Kempf, la responsable juridique (RH) du cabinet d’expertise-comptable Groupe Laflute et Associés, membre du groupement France Défi, se souvient avoir eu une véritable révélation après une conférence de Francis Boyer. Cet ancien cadre s’est justement spécialisé en innovation managériale pour aider les entreprises à réussir leurs transformations stratégiques, culturelles et organisationnelles. « Ses études m’ont convaincue que plaisir et le travail n’étaient pas incompatibles », se souvient-elle.
Le codéveloppement, se former par l’intelligence collective
Lancé en France depuis dix ans, le codéveloppement est une méthode de formation innovante qui séduit de plus en plus de salariés. Son but: apprendre à grandir ensemble, entre pairs.
Dans une autre vie professionnelle, Anne Hoffner a vécu au Canada. « J’y ai passé six ans et je me suis beaucoup intéressée à leurs méthodes de travail beaucoup plus collaboratives que les nôtres », se souvient cette ancienne chef de projet. Une idée qui va faire son chemin : Anne Hoffner s’intéresse notamment aux travaux d’Adrien Payette, fondateur avec Claude Champagne, d’une méthode de codéveloppement professionnel et managérial. « J’ai découvert un dispositif de formation innovant parce qu’il se fait entre pairs qui vont échanger pendant une période déterminée, s’intéresser à des sujets les concernant et se développer ensemble. » En 2004, quand Adrien Payette se prépare à prendre sa retraite, Anne Hoffner et son associé, Dominique Delaunay, passent six ans à ses côtés pour adapter sa méthode au public français et fondent l’Afcodev(Association française du codéveloppement).