Comment gérer un abandon de poste?
L’absence prolongée et injustifiée d’un salarié peut conduire à son licenciement. Mais l’employeur doit réagir avec circonspection face à un abandon de poste.
Un salarié qui sans explication ne remet plus les pieds au travail, cela n’est pas exceptionnel. Les abandons de poste ne sont pas rares voire même récurrents dans certains secteurs comme le bâtiment ou l’hôtellerie-restauration. Pour le salarié souhaitant quitter son entreprise, ce peut être un moyen d’obtenir un licenciement, qui ouvre droit aux allocations chômage, contrairement à la démission. Mais pour l’employeur, il s’agit d’une situation à gérer avec prudence.
48 h pour justifier une absence
Inutile de se précipiter dès le constat d’une absence impromptue d’un salarié. Il dispose d’un délai de 48 h pour prévenir son employeur. « La première chose à faire est d’essayer de comprendre les raisons de son absence qui peut sembler injustifiée au départ et finalement s’expliquer par une hospitalisation ou le décès d’un proche », rappellent Ghania Kempf, responsable missions RH et Maryne MELLAZA, juriste, du groupe Laflute et associés membre du groupement France Défi.
Faute simple, grave ou lourde: quelles différences?
En cas de faute simple, grave ou lourde, le dirigeant peut décider de licencier son salarié. Comment qualifier la faute ? Eclairage.
Si un salarié commet une faute professionnelle, que celle-ci relève d’un comportement inapproprié ou d’une erreur technique, l’employeur peut prendre la décision de le licencier pour motif personnel, à condition que la rupture du contrat de travail soit justifiée et repose sur des causes réelles et sérieuses.
« Pour être justifiée, cette faute doit exister réellement dans les faits, être précise et vérifiable, et suffisamment importante pour justifier un licenciement », explique Alexandra Despres, directrice associée département social au sein du cabinet Michel Creuzot, membre du groupement France Défi. Simple, grave ou lourde… comment qualifier la faute du salarié ?