Dirigeants: pourquoi faut-il recruter autrement?
Pour le bien de son entreprise, un dirigeant a intérêt à sortir des schémas issus de son éducation ou de son expérience et à encourager la diversité. Mode d’emploi pour recruter autrement.
Le saviez-vous ? Selon une étude publiée en 2018 par le cabinet OasYs Consultants, près des trois quart des cabinets de recrutement confessent soumettre le « même » candidat (entendez avec un profil, une formation ou un parcours identique au prédécesseur) à leurs clients dans plus d’une mission sur deux.
À qui la faute ? Ils ne font, en général, que répondre au désir, conscient ou pas, des recruteurs. « Les clones rassurent, déplore Quentin Guilluy, dirigeant d’Andjaro, une entreprise spécialisée dans les applications dédiées aux ressources humaines. Les employeurs estiment, à tort, que ces candidats seront opérationnels plus rapidement alors qu’il y a tant à gagner dans la diversité. » Issu lui-même d’un milieu populaire, cet entrepreneur invite les employeurs à éviter « l’entre soi », dans l’intérêt de l’entreprise autant que de ses clients.
Mécénat d’entreprise et PME: une plus grande réduction d’impôt!
Le cadre fiscal pour le mécénat d’entreprise évolue avec l’introduction d’un nouveau plafond à 10 000 euros. Un dispositif incitatif pour les TPE et PME, entreprises les plus dynamiques ces dernières années en faveur du mécénat d’entreprise.
Un coup de pouce pour le club sportif de la région, le financement d’une action sociale ou d’un projet culturel, l’investissement en faveur de la formation professionnelle… Entre 2010 et 2016, le nombre d’entreprises mécènes a plus que doublé, le montant des dons passant de 947 millions d’euros à 1,7 milliard d’euros selon une étude de l’association Admical, basée sur les chiffres du ministère de l’Économie et des Finances. Si les grands groupes restent les locomotives, en six ans, les TPE ont été presque trois fois plus nombreuses à s’inscrire dans une action d’intérêt général. Quant aux PME, elles ont multiplié leurs dons par 2,6 sur pour atteindre 11 781 euros en moyenne en 2016.
Réforme de la formation professionnelle: ce qui change pour les employeurs
La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel est entrée en vigueur au 1er janvier. Cette réforme de la formation professionnelle entraîne de nombreuses évolutions. Focus.
Promulguée par le Président de la République le 5 septembre 2018, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel réforme la formation professionnelle. Ses objectifs ? Favoriser le recours à l’alternance et accompagner la mutation des métiers et des compétences.
Réforme de la formation professionnelle : évolution de l’entretien professionnel
Depuis 2014, les entreprises doivent réaliser un entretien professionnel avec leurs salariés tous les deux ans ainsi qu’un bilan professionnel tous les six ans. Tous les salariés, ayant deux ans d’ancienneté, sont concernés. Avec la réforme, un accord collectif d’entreprise ou de branche peut cependant modifier cette périodicité et les modalités d’appréciation des parcours professionnels des salariés lors bilan réalisé tous les 6 ans.
Formation: un crédit d’impôt pour les dirigeants
La formation professionnelle n’est pas réservée aux salariés. Pour mettre à jour leurs compétences, les dirigeants ont la possibilité d’opter pour un crédit d’impôt. Focus sur ce dispositif.
Pas toujours facile de dégager du temps pour se former lorsque l’on est à la tête d’une entreprise. « La plupart du temps les dirigeants ignorent que leurs formations peuvent parfois être prises en charge et hésitent à y assister parce que c’est du temps qu’ils ne passent pas dans leurs entreprises, constate Jean-François Oillic, expert-comptable du cabinet Abaq Conseil, membre du groupement France Défi. Pourtant le crédit d’impôt pour la formation des dirigeants d’entreprises permet de rémunérer indirectement ces journées de formation ». Ce crédit d’impôt est calculé en multipliant le nombre d’heures passées en formation (dans la limite de 40 par an) par le taux horaire du Smic en vigueur l’année au titre de laquelle est calculé le crédit d’impôt. Ce taux étant de 9,76 €, il sera donc possible de bénéficier d’un crédit maximum de 390 € pour des formations suivies en 2017.
Alternance: un investissement intéressant?
Un alternant, combien ça coûte? Est-ce rentable? Embaucher en alternance peut être une belle opportunité, à condition de ne pas oublier le principal objectif de ce mode de formation.
Recruter en alternance, l’idée peut séduire. Et souvent en raison des bénéfices financiers accordés à ce type de recrutement. « La question se pose souvent des avantages et inconvénients de l’apprentissage. La tentation est grande de prendre un apprenti parce que ça ne coûte pas cher. » relève Alexandra Desprès, responsable du service social et associée du cabinet Michel Creuzot, membre du groupement France Défi.
Un investissement qu’il est pourtant difficile d’apprécier tant les critères permettant de l’évaluer sont variables. Le coût pour l’entreprise sera en effet fonction de l’âge de l’alternant, de son niveau, de la durée de la période de formation et du type de contrat. Mais aussi de la taille de l’entreprise, du nombre d’apprentis et de la région d’exécution du contrat. Difficile dans ces conditions de donner un montant de ce que devra débourser le chef d’entreprise. Tout est au cas par cas.
Formation professionnelle, quelles obligations et financements pour les PME?
Comme toutes les entreprises, les PME ont des obligations concernant l’évolution professionnelle de leurs salariés. Focus sur les nouveaux devoirs et les solutions financières concernant la formation professionnelle.
Former ses salariés, c’est préparer l’avenir. Comme tous les employeurs, les PME sont tenues à des obligations en matière de formation professionnelle, modifiées par une réforme entrée en vigueur en janvier 2015. Le point sur les démarches à entreprendre.
Formation professionnelle: une contribution financière
Chaque année, les PME doivent verser une contribution à leur Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA), désigné par un accord de branche ou interprofessionnel.
Son montant est de 0,55 % de la masse salariale brute pour les structures de moins de 11 salariés et 1 % au-delà. « Mais la convention collective peut prévoir des contributions conventionnelles obligatoires », précise Murielle Di Bin, directrice administrative et financière du cabinet MG, membre de France Défi.