Héberger ses données en externe: comment choisir son prestataire?
Confier à un prestataire le soin de conserver ses données en externe, voire de gérer à distance l’ensemble de son système d’information, est une décision stratégique. Voici quatre points à vérifier avant de signer un contrat.
Des hébergeurs excellents, il y en a partout dans le monde. Pourtant, mieux vaut privilégier un prestataire européen. La raison ? « Lorsque les données sont hébergées hors de l’Union européenne, les entreprises ont obligation d’en informer leurs clients », explique Michel Guillout, responsable informatique et qualité du cabinet d’expertise comptable Cigeco, membre du groupement France Défi.
Une préférence dictée également par le fait que la réglementation appliquée aux données est celle du pays où elles sont stockées. Aux États-Unis, par exemple, le Patriot Act autorise l’administration américaine à accéder, sous conditions, aux données informatiques des entreprises et des particuliers. Cela dit, les grands acteurs américains de l’hébergement ne conservent pas forcément les données outre-Atlantique car elles disposent de data center en Europe.
A vérifier avant de signer un contrat, en n’oubliant pas les lieux de conservation lorsque, par sécurité, le stockage est répliqué sur plusieurs serveurs … Michel Guillout suggère de privilégier des sites français. « En raison d’une législation particulièrement stricte en matière de protection des données et d’un contrôle strict des prestataires », précise-t-il.
Opter pour un serveur interne: des atouts et des contraintes
Alors que certaines entreprises font appel à un hébergeur, d’autres préfèrent recourir à un serveur interne. Un choix garantissant leur indépendance et impliquant peu de contraintes.
Préserver son indépendance et ne pas dépendre d’un prestataire. Ce sont les raisons principales pour lesquelles l’expert-comptable Hervé Mabileau a choisi d’équiper son cabinet, Abaq Conseil et Expertise Comptable membre du groupement France Défi, d’un serveur informatique en interne.
Mais c’est loin d’être les seuls avantages de cette solution en local. « Il y a un aspect financier non négligeable. Disposer de son propre serveur revient jusqu’à trois fois moins cher que les services d’un hébergeur, assure Hervé Mabileau. Par ailleurs, il est plus simple de négocier le prix des logiciels lorsque l’on est pas déjà engagé avec le fournisseur qui les commercialise ». Reste que cette option n’est pas adaptée à tout type de structures.
Par exemple, dans le cas d’une activité commerciale dispersée dans différents points de vente, l’hébergement des données sur un serveur externe s’impose.
En revanche, la solution locale convient tout à fait à des entreprises mono-sites. « C’est le cas de petites sociétés industrielles ayant recours à des logiciels très pointus, ne pouvant fonctionner en mode hébergé », précise Hervé Mabileau.