Comment manager ses anciens collègues?
Pourquoi chercher ailleurs quand on peut promouvoir un collaborateur méritant ? Tout se passera bien si l’intéressé sait négocier ce virage, car manager ses anciens collègues n’est pas chose facile…
Manager ses anciens collègues est une mission délicate, mais pas impossible si l’on sait éviter quelques pièges, témoigne Sophie Mayeux. Après son BTS, elle est engagée par l’entreprise d’expertise comptable Laflute et Associés. Pendant vingt ans, elle a gravi les échelons : chef de mission, chef d’équipe et pour finir co-gérante et associée du groupe Laflute et Associés (membre du groupement France Défi).
Lorsqu’elle est devenue cadre, elle a pu compter sur l’appui et l’accompagnement de sa hiérarchie : « À l’époque où j’ai été promue, mon management avait eu la bonne idée d’affecter certains collègues plus âgés que moi, mais moins diplômés, dans une autre équipe pour m’éviter certains problèmes d’autorité et me faciliter le travail. »
Management intergénérationnel: les clés pour réussir
Difficile de s’y retrouver entre ces différentes générations estampillées X, Y et Z. Elles ont pourtant quelques caractéristiques qu’il vaut mieux comprendre pour qu’elles cohabitent au mieux en entreprise.
Une entreprise et plusieurs générations… Pour Julien Pouget, spécialiste en management intergénérationnel au cabinet Yuman, avant de mettre en place cette gestion d’équipe. « La première clé du management intergénérationnel est d’avoir à qui on a affaire. Globalement, on distingue les baby-boomers qui n’ont pas connu le numérique en grandissant, la génération X qui s’y est formée et les Y et Z, appelée aussi les « millenials », qui n’ont connu que cela. » Pour autant, la différence entre ces profils ne se cantonne pas à leur connaissance du numérique. « Il faut se dire que ces collaborateurs n’ont pas grandi sans le même contexte.
Cela se ressent notamment dans le rapport au travail. Conjoncture oblige, les plus jeunes, réputés plus agiles, sont davantage dans des logiques d’expérience que de carrière. Ils recherchent avant tout des expériences qui ont du sens. Cela ne signifie pas qu’ils seront moins impliqués dans leur mission, mais c’est un rapport au travail qu’il faut comprendre, avec un horizon plus court, mais aussi un besoin d’autonomie plus grand et un rapport différent à la hiérarchie. »