Comment manager ses anciens collègues?
Pourquoi chercher ailleurs quand on peut promouvoir un collaborateur méritant ? Tout se passera bien si l’intéressé sait négocier ce virage, car manager ses anciens collègues n’est pas chose facile…
Manager ses anciens collègues est une mission délicate, mais pas impossible si l’on sait éviter quelques pièges, témoigne Sophie Mayeux. Après son BTS, elle est engagée par l’entreprise d’expertise comptable Laflute et Associés. Pendant vingt ans, elle a gravi les échelons : chef de mission, chef d’équipe et pour finir co-gérante et associée du groupe Laflute et Associés (membre du groupement France Défi).
Lorsqu’elle est devenue cadre, elle a pu compter sur l’appui et l’accompagnement de sa hiérarchie : « À l’époque où j’ai été promue, mon management avait eu la bonne idée d’affecter certains collègues plus âgés que moi, mais moins diplômés, dans une autre équipe pour m’éviter certains problèmes d’autorité et me faciliter le travail. »
Savoir écouter pour mieux manager
La capacité d’écoute des collaborateurs est une qualité appréciée des manageurs. Mais l’inverse est tout aussi vrai. Savoir écouter pour mieux manager : une compétence à ne pas négliger.
Être à l’écoute d’un collaborateur récemment recruté : une évidence pour Christophe Bergeon, co-fondateur de Zest, une société spécialisée dans le conseil en ressources humaines. « Un salarié a toujours quelque chose à dire et plus encore quand il arrive, témoigne-t-il. C’est une façon de lui demander si tout va bien, mais aussi ce qu’il aimerait améliorer. »
En management, cela s’appelle aussi un « rapport d’étonnement ». «C’est surtout une façon d’entendre ce qui ne va pas, insiste le dirigeant. Dans un secteur très compétitif, l’écoute est une qualité humaine, mais aussi une richesse pour l’entreprise. »
Manager en période agitée: les bonnes pratiques
Baisse drastique des commandes, nécessité de revoir la stratégie, réorganisation des équipes… Quelle entreprise ne traverse pas des périodes troublées susceptibles de démobiliser ses collaborateurs ? En pareilles circonstances, le management doit s’adapter pour éviter le désengagement. Conseils pour manager en période agitée.
Des modes de distribution en voie d’essoufflement, des parts de marché grignotées par de nouveaux concurrents, le lancement d’un produit qui ne rencontre pas le succès escompté… et à la clé, la nécessité de revoir en profondeur sa stratégie de développement. Des événements auxquels sont confrontées de nombreuses entreprises, impliquant de la part de leurs dirigeants un management adapté pour éviter de faire naître le doute et le désengagement au sein de leurs équipes.
Manager sans harceler
Manager sans harceler? Ou au moins sans dépasser certaines limites? Le sujet est d’actualité. Pour éviter qu’un climat en entreprise ne se détériore, rappelons quelques bonnes pratiques!
C’est l’histoire d’un avocat, d’un responsable RH et d’un consultant qui ont eu la bonne idée de rédiger un guide précieux à l’attention des manageurs…
« En tant qu’avocat, je vois passer des affaires où le dossier est déjà constitué et le harcèlement déjà caractérisé », observe Olivier Meyer, avocat spécialisé Droit du travail et co-auteur du livre Manager sans harceler (ed. Afnor). Cependant, beaucoup de litiges pourraient être évités si certaines précautions étaient prises à temps. » Qu’en pensent les intéressés ? Le sujet n’est pas à prendre à la légère, Pascal Mailliart en convient. Président de la société de conseil en ressources humaines Roosevelt RH et membre du groupement France Défi. Ce spécialiste invite cependant à traiter la question avec discernement, sans dramatisation excessive. « Il faut aussi reprendre la définition précise du harcèlement, qui repose sur l’idée d’intensité et de répétition, rappelle-t-il. Il convient donc de ne pas confondre l’acte managérial de recadrage avec le harcèlement qui relève de la réitération dénigrante sans accompagnement à l’amélioration. »
Le bonheur au travail: des méthodes simples à mettre en place
Le bonheur au travail: vaste question ou projet de société concret? Conscients que la productivité au travail va de pair avec un certain épanouissement personnel, de plus en plus de managers s’engagent.
Nous ne lui avons pas donné quatre heures pour disserter. Pas besoin: Joël Fraisse réfléchit régulièrement à cette question. « Pour moi, le bonheur au travail émane de l’équilibre que l’on arrive à trouver entre les obligations de son métier et un certain confort de travail et de vie », témoigne cet expert-comptable et commissaire aux comptes du cabinet Sofidec, membre du groupement France Défi. Ce manageur essaie de rester à l’écoute des besoins de ses vingt-sept collaborateurs. « Cet équilibre passe par des mesures très simples. Nous avons mis en place des possibilités de télétravail sans jour fixe pour les dossiers qui ne nécessitent pas de présence au bureau et nous sommes flexibles sur les horaires si un salarié a un rendez-vous médical en journée par exemple. » Mais cette souplesse ne va pas sans quelques conditions. « Il faut juste que le travail soit fait et que l’intérêt du client ne soit à aucun moment négligé. Car au final, je pense qu’il ne peut pas y avoir de bonheur au travail sans sens du travail accompli. »
Nouvelles pratiques managériales: comment les mettre en place?
Avoir envie de changer, c’est déjà bien. Mais mettre en place de nouvelles pratiques managériales peut s’avérer plus délicat. Pour y parvenir, Ghania Kempf, responsable juridique et membre de France Défi, s’est formée au coaching. Elle livre cinq conseils à suivre.
S’intéresser à la question des pratiques managériales
Il y a un temps pour tout. Même si elle s’est longtemps intéressée à la question, Ghania Kempf, la responsable juridique (RH) du cabinet d’expertise-comptable Groupe Laflute et Associés, membre du groupement France Défi, se souvient avoir eu une véritable révélation après une conférence de Francis Boyer. Cet ancien cadre s’est justement spécialisé en innovation managériale pour aider les entreprises à réussir leurs transformations stratégiques, culturelles et organisationnelles. « Ses études m’ont convaincue que plaisir et le travail n’étaient pas incompatibles », se souvient-elle.
Quel type de manageur êtes-vous?
Quel type de manageur êtes-vous?
Avant d’affiner sa posture managériale, mieux vaut savoir d’où l’on part. Si le manageur « délégatif » est largement plébiscité aujourd’hui par les salariés, d’autres profils existent…
Le manageur « autocrate »
« C’est un type de management autoritaire de plus en plus dépassé », résume Stéphane Lambert. Expert-comptable chez Michel Creuzot et vice-président du groupement France Défi, il a beaucoup réfléchi à la question, notamment après avoir lui même repris un autre cabinet. « De façon familière, on pourrait dire que l’autocrate manage « à la schlague ». Il préfère des collaborateurs soumis et n’encourage pas leur sens critique. Mais ces exécutants ne le quitteront-ils pas à la première occasion ? » Consultante en management chez Ethikonsulting, Isabelle Rey-Millet acquiesce. « On sait aujourd’hui que l’engagement et la fidélisation des salariés tient pour beaucoup à l’autonomie qu’on leur laisse. C’est dans l’intérêt des entreprises car les résultats s’en ressentent. »
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Manager autrement: utopie ou réalité?
Manager autrement, pour quoi faire? Que ce soit pour vivre avec son temps ou augmenter le bien-être de ses salariés et leurs résultats, la question du management mérite d’être posée. Mais reste ensuite à définir ce qui est possible…
Manager autrement, pour quoi faire ? « Si c’est une utopie, elle remonte déjà à plusieurs siècles… », constate Pascal Mailliart, président de la société de conseil en ressources humaines Roosevelt RH, membre du groupement France Défi. Passionné par les questions de management, cet ancien DRH évoque une réflexion déjà ancienne.
« Après tout, Machiavel n’a-t-il pas été l’un des premiers, au XVIe siècle, à établir une théorie sur l’art de manager les hommes ? Si l’ère industrielle vénérait le taylorisme, le XXe siècle a vu fleurir toutes les principales théories pour, plus récemment, développer des réflexions autour de modes plus groupaux comme l’holacratie (qui entend rapprocher les processus de décision de la base en s’appuyant sur l’intelligence collective, ndlr). » Cet expert définit le management comme une équation à résoudre propre à chaque organisation. « Une entreprise doit aller d’un point A à un point B avec ses ressources humaines. L’enjeu est alors de dessiner la ligne la plus pertinente pour y parvenir, en fonction des paramètres propres à sa culture, son environnement et aussi son époque… »