Holacratie: un exemple d’entreprise « libérée »
Aux antipodes de nos hiérarchies pyramidales classiques, l’holacratie intéresse de plus en plus d’entreprises. Illustration du management dit « libéré », elle implique une nouvelle organisation plus collaborative.
Fatigués par les lourdeurs des entreprises dans lesquelles ils avaient travaillé, Brian Robertson, Alexia Bowers et Anthony Moquin, décident de créer, une société basée sur une philosophie dite « agile ». Ainsi né ,aux États-Unis dans les années 2000, le concept d’holocratie. « L’holacratie se résume tout simplement à une nouvelle pratique sociale, explique Bernard-Marie Chiquet, fondateur d’IGI Partners et promoteur de cette innovation managériale en France. Le management est actuellement basé sur l’idée d’une subordination à une organisation hiérarchique. Or, on peut réfléchir autrement. L’holacratie est ainsi basée sur une idée toute simple : c’est celui qui sait, qui fait. » Autrement dit, l’entreprise n’est plus un organigramme mais une addition d’autorités individuelles, organisées au sein de cercles dotés chacun d’une large autonomie, pour leur permettre ensemble d’atteindre au mieux les objectifs de l’entreprise.
Comment mettre en pratique l’intelligence collective dans l’entreprise?
Et si l’intelligence propre à un groupe était supérieure à la somme des intelligences individuelles? Pour libérer cette « intelligence collective », quelques conditions s’imposent néanmoins…
Elle en est convaincue et elle en parle d’expérience. « Je crois beaucoup à l’intelligence collective, déjà parce qu’elle favorise le bien-être des salariés quelle que soit leur fonction, parce qu’elle permet de s’ouvrir aux autres, et donc parce que, au final, elle génère des bénéfices pour toute l’organisation », résume Karine Delannoy, secrétaire général du Cabinet CTN France. Membre de France Défi, elle y voit un prolongement de sa réflexion au sein du groupement. « Comme le dit justement le credo de France Défi, seule on va vite, ensemble on va plus loin, non ? »