« Prime Macron » 2020: les conditions pour la mettre en place
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat est reconduite, mais ses modalités changent. Zoom sur la « prime Macron » 2020.
La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) est de retour en 2020. Proposée par Emmanuel Macron en pleine crise des gilets jaunes, cette mesure à destination de tous les employeurs de droit privé a séduit les entreprises en 2019. Au 31 mars 2019, date limite du versement de ce bonus, 4,8 millions de salariés en avaient bénéficié, selon une étude de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss).
Le retour de cette prime, exonérée d’impôt et de cotisations sociales, n’est pas une surprise. Le 12 juin dernier, Édouard Philippe révélait sa reconduction lors de sa déclaration de politique générale. Une annonce entérinée par l’article 7 de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 du 24 décembre 2019.
Heures supplémentaires défiscalisées: qui est concerné?
Un volet de la loi sur les mesures d’urgence économiques et sociales instaure une défiscalisation des heures supplémentaires. Décryptage.
Des heures supplémentaires défiscalisées et en partie « désocialisées ». Cela fait partie des mesures en faveur du pouvoir d’achat adoptées en fin d’année dernière pour répondre au mouvement des gilets jaunes. La loi du 24 décembre 2018 portant sur les mesures d’urgence économiques et sociales prévoit ainsi une exonération d’impôt sur le revenu pour les heures supplémentaires, applicable dès ce mois de janvier. Elle a également avancé à la même date l’entrée en vigueur de la réduction de cotisations salariales sur ces heures, initialement prévue pour septembre 2019.
Prime exceptionnelle: mode d’emploi
Sollicitée par Emmanuel Macron pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, la prime exceptionnelle de fin d’année devrait concerner « 4 à 5 millions de salariés », selon le gouvernement. Un coup de pouce facultatif et défiscalisé qui répond à certaines conditions. Explications.
« Je demanderai à tous les employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d’année à leurs employés et cette prime n’aura à acquitter ni impôt ni charge. » Au soir du 10 décembre 2018, en réponse à la colère des gilets jaunes, Emmanuel Macron annonçait une série de mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des ménages. Adopté le 21 décembre par le Parlement, le projet de loi encadrant ces « mesures d’urgences économiques et sociales » précise les contours de cette prime exceptionnelle. Un bonus qui peut être distribué jusqu’au 31 mars 2019 aux salariés sous contrat au 31 décembre 2018 ou à la date de versement « si la prime est versée antérieurement ».