Ouvrir un restaurant: mettre toutes les chances de son côté
Ouvrir un restaurant
Un bel emplacement, une idée de carte originale… Voilà un bon début pour ouvrir un restaurant, mais d’autres ingrédients sont indispensables pour se lancer avec succès et éviter de vivre un cauchemar en cuisine.
Chaud devant ! Si beaucoup d’entrepreneurs sont séduits par la restauration, ils sont peu nombreux à trouver la recette du succès durable puisque, en moyenne, un restaurant aurait une durée de vie de deux ans. Autant dire que, pour mettre toutes les chances de son côté, mieux vaut avoir un projet solide, prenant en compte tous les paramètres de cette activité.
Ouvrir un restaurant : une pré-étude indispensable
Première étape ? « Dans le cas de la reprise d’un établissement existant, il est indispensable de réaliser une pré-étude, recommande Franck Di Bin, directeur général du groupe MG, cabinet d’expertise comptable membre du groupement France Défi, qui compte plus de 650 clients dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants. Cette première analyse se base notamment sur les derniers bilans comptables fournis par l’actuel propriétaire et les contrats de travail des salariés. Il faut aussi prendre en compte d’autres éléments comme, par exemple, la possibilité d’agrandir la terrasse ou la nécessité de revoir la décoration de fond en comble. » Lorsqu’il s’agit d’ouvrir un restaurant là où il n’y en avait pas, il est nécessaire de s’informer, en particulier auprès de la chambre de commerce et d’industrie, sur le développement de la zone dans laquelle il sera implanté.
Le prévisionnel: valider et sécuriser son passage en société
Vérifier la durabilité de son projet de passage en société est primordial. Pour la déterminer, l’entrepreneur peut se reposer sur le prévisionnel. Focus sur cet outil indispensable.
Transformer son entreprise en société, ce n’est pas qu’un changement juridique. Afin de vérifier la viabilité économique de son projet et se donner des outils pour surveiller sa réalisation, il importe donc d’élaborer un prévisionnel. « Cela permet d’analyser les conséquences des éventuels changements de statut social ou de régime fiscal lié au passage en société sur les résultats futurs et, dans le cas où cette transformation répond à un objectif de développement de l’activité, de valider le fait que la rentabilité sera bien là », explique Emmanuel Gauzy, du cabinet Gauzy, membre du groupement France Défi.
Bien gérer l’endettement de son entreprise
Pour bien gérer l’endettement de son entreprise, le paramétrer au mieux permet d’en tirer le meilleur parti en limitant les risques.
Non, un endettement n’est pas mauvais en soit. Pour une entreprise, c’est un moyen de financer ses projets qui peut lui permettre d’augmenter le rendement de ses capitaux propres. C’est le cas lorsque le taux de rendement de ces investissements est supérieur au coût de l’emprunt. Mais quand l’endettement est mal maîtrisé, il peut aussi s’avérer un danger.
Il importe donc d’en évaluer tous les aspects à commencer par la pertinence d’y recourir. « Le faible niveau actuel des taux d’intérêt rend l’endettement intéressant mais si on a une trésorerie pléthorique, il peut être plus judicieux de l’utiliser pour financer ses investissements. Chaque cas est différent », souligne Nicolas Pipet, du cabinet Exium, membre du groupement France Défi.
Le montant à emprunter dépend du projet et des perspectives de l’entreprise. « Il faut se rapprocher de son expert-comptable pour déterminer un prévisionnel financier. L’idée est de vérifier le niveau d’endettement supportable à partir d’hypothèses de fonctionnement et de carnet de commandes raisonnables », explique l’expert-comptable.
48 idées reçues sur la création d’entreprise
Les français sont de plus en plus attirés par l’entrepreneuriat mais de nombreuses idées reçues circulent et peuvent parfois induire les créateurs en herbe en erreur, et pénaliser leur projet de création d’entreprise…
http://www.acdl.fr/chomeurs-createurs-dentreprise-principaux-dispositifs-daide/
Il existe plusieurs mesures en faveur des chômeurs créateurs d’entreprise ou repreneurs d’entreprise.
L’aide au chômeur créant ou reprenant une entreprise (Accre) consiste en une exonération de charges sociales durant 12 mois si sa rémunération ou ses revenus n’excède pas le plafond annuel de sécurité sociale (Pass), soit la somme de 39 228 euros en 2017.
L’exonération de charges sociales est totale si le revenu (ou la rémunération) est inférieur ou égal à 75 % du Pass, soit la somme de 29 421 euros, et devient dégressive pour un revenu (ou une rémunération) compris entre 75 % du Pass et le Pass.
Antérieurement au 1er janvier 2017, tous les chômeurs créateurs bénéficiaient d’une exonération de charges sociales dans la limite de 120 % du smic.
Le chômeur créateur ou repreneur d’entreprise peut également percevoir une aide de Pôle emploi qui correspond au versement d’une partie du reliquat de ses droits au chômage. Le montant de cette aide correspond à 45 % du montant du reliquat de ses droits à chômage restant au jour du début de l’activité. Le versement de l’aide est subordonné au bénéficie de l’Accre et s’opère en deux fois, au plus tôt à la date du début d’activité, puis six mois après
celui-ci.