Chef d’entreprise: n’oubliez pas de gérer vos outils numériques
En cas de disparition du dirigeant, l’entreprise peut perdre l’accès à des éléments stratégiques si une réflexion n’a pas été menée sur la gestion des outils numériques. Focus sur les éléments à prendre en compte.
Fichiers hébergés dans le cloud, logiciels de gestion accessibles à distance (comptabilité, paie, relation client), formalités dématérialisés, de plus en plus, l’activité des entreprises se digitalise. Or ces données et systèmes sont généralement accessibles via différents mots de passe. En cas de disparition du chef d’entreprise, si rien n’a été prévu, l’entreprise peut perdre l’accès à des éléments stratégiques et voir son activité bloquée. Lorsque l’on souhaite parer à toute éventualité et assurer au mieux la poursuite d’activité de l’entreprise, il importe donc de réfléchir aussi à la gestion de ses outils numériques.
Outils numériques: anticiper la disparition du dirigeant
« C’est incontournable, pour anticiper la disparition du dirigeant, mais aussi simplement pour faire face au turnover au sein de l’entreprise. Mais c’est une question souvent très mal gérée. Elle est d’autant plus problématique que le chef d’entreprise joue un rôle clef et qu’il est le seul à savoir où se trouvent les informations et comment y accéder », prévient Michel Guillout, responsable système d’information du groupement France Défi.
Héberger ses données en externe: comment choisir son prestataire?
Confier à un prestataire le soin de conserver ses données en externe, voire de gérer à distance l’ensemble de son système d’information, est une décision stratégique. Voici quatre points à vérifier avant de signer un contrat.
Des hébergeurs excellents, il y en a partout dans le monde. Pourtant, mieux vaut privilégier un prestataire européen. La raison ? « Lorsque les données sont hébergées hors de l’Union européenne, les entreprises ont obligation d’en informer leurs clients », explique Michel Guillout, responsable informatique et qualité du cabinet d’expertise comptable Cigeco, membre du groupement France Défi.
Une préférence dictée également par le fait que la réglementation appliquée aux données est celle du pays où elles sont stockées. Aux États-Unis, par exemple, le Patriot Act autorise l’administration américaine à accéder, sous conditions, aux données informatiques des entreprises et des particuliers. Cela dit, les grands acteurs américains de l’hébergement ne conservent pas forcément les données outre-Atlantique car elles disposent de data center en Europe.
A vérifier avant de signer un contrat, en n’oubliant pas les lieux de conservation lorsque, par sécurité, le stockage est répliqué sur plusieurs serveurs … Michel Guillout suggère de privilégier des sites français. « En raison d’une législation particulièrement stricte en matière de protection des données et d’un contrôle strict des prestataires », précise-t-il.