Formation du chef d’entreprise: vers qui se tourner?
Tout comme ses salariés, le dirigeant a le droit de développer ses compétences. Tour d’horizon des aides à la formation du chef d’entreprise.
Parfois perçue comme une contrainte de temps voire d’argent, la formation est pourtant un élément important pour les chefs d’entreprise. « À titre personnel, j’ai toujours suivi des formations, confie Emmanuel Gauzy, dirigeant de l’entreprise d’expertise comptable Gauzy, membre du groupement France Défi. J’ai plutôt privilégié des formations très techniques sur le métier car il faut constamment s’adapter. Avec la transition numérique, d’autres compétences vont s’imposer, pour faire face par exemple aux obligations de 2023 concernant la facture électronique. Un chef d’entreprise peut aussi s’intéresser à d’autres sujets pertinents comme la gestion du stress ou le management intergénérationnel. »
Formation du chef d’entreprise : à quels organismes s’adresser ?
Mais encore faut-il savoir qui contacter. Pour s’y retrouver, le chef d’entreprise devra d’abord déterminer le type de formation souhaité. « On peut déjà s’appuyer sur des organismes mixtes de gestion agréés (OMGA), compétents pour les professionnels libéraux, mais aussi pour les commerçants ou les artisans, et qui proposent souvent des formations sur mesure pour leurs adhérents, poursuit l’expert-comptable et commissaire aux comptes. Certains ont aussi des formations plus axées sur l’activité du chef d’entreprise, alors que d’autres organismes, plus généralistes et non rattachés à un métier en particulier, permettent d’acquérir d’autres compétences. »
Transition numérique: une révolution pleine de promesses
Même si toutes les PME n’en n’ont pas encore pris la pleine mesure, la transition numérique est lancée et rien ne l’arrêtera. Au-delà de l’obligation de s’y adapter, la révolution digitale est source d’opportunités.
Peut mieux faire. Selon le Digital Economy and Society Index (DESI) publié le 3 mars dernier par la Commission européenne, la France figure au 16ème rang des pays de l’Union en matière de transition numérique.
Ce classement pointe notamment, du côté des entreprises hexagonales, un taux d’intégration des technologies numériques inférieur à la moyenne des autres pays de l’Union. « Les grandes entreprises, bousculées pour certaines par l’arrivée de nouveaux acteurs, ont accéléré le mouvement ces dernières années. Dans les PME, les TPE et chez les indépendants, l’évolution est plus lente », analyse Véronique Torner, présidente de la société spécialisée dans les services open source Alter Way et membre du Conseil national du numérique (CNNum).
Pourtant, comme le relève le classement européen, l’État a donné l’exemple en développant fortement les services dématérialisés. « De nombreuses procédures administratives s’effectuent désormais en ligne, et cette évolution va s’accélérer », assure Philippe Guermeur, directeur associé du cabinet d’expertise-comptable 3G Gadras et président de France Défi.